Covid-19 : dès ce jeudi, le pass sanitaire concernera aussi les ados

  • A partir de jeudi, les mineurs âgés d'au moins 12 ans et deux mois devront être munis du pass sanitaire pour prendre le train, aller au cinéma ou à la piscine.
    A partir de jeudi, les mineurs âgés d'au moins 12 ans et deux mois devront être munis du pass sanitaire pour prendre le train, aller au cinéma ou à la piscine. Fritz Jorgensen / Getty Images
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Au tour des adolescents de devoir présenter le fameux QR code : à partir de jeudi 30 septembre, les mineurs âgés d'au moins 12 ans et deux mois devront être munis du pass sanitaire pour prendre le train, aller au cinéma ou à la piscine.

Avec la décrue de l'épidémie, le gouvernement espère pouvoir bientôt desserrer les contraintes pesant sur les Français.

L'obligation du port du masque à l'école primaire sera ainsi levée à partir du 4 octobre dans les départements les moins touchés par l'épidémie de Covid-19, dont l'Aveyron fait actuellement partie. Mais le pass sanitaire est pour l'instant maintenu partout en France. Un projet de loi pour le proroger au-delà du 15 novembre est d'ailleurs en cours d'élaboration.

Pour les ados d'au moins 12 ans, l'entrée en vigueur de ce pass, initialement prévue le 30 août, avait été reporté au 30 septembre après un vote des députés en juillet.

Début septembre, le gouvernement a également décidé de repousser de deux mois l'âge d'entrée dans le pass pour les jeunes, afin de permettre à tous d'être vaccinés à temps.

À compter de jeudi, les jeunes mineurs devront présenter le pass sanitaire pour accéder aux lieux et événements où il est exigé (cinémas, salles de sports, piscines, restaurants, cafés...). Ils devront être munis du QR code attestant d'une vaccination complète, d'un test négatif de moins de 72h ou d'un certificat de rétablissement du Covid-19 datant d'au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

"La décision du gouvernement d'imposer le pass sanitaire ne m'a pas forcément motivée, c'est surtout pour mes proches" que je me suis fait vacciner, dit  Anouk, 17 ans, en terminale à Lille, qui a reçu sa première dose en juillet, la deuxième fin août.

Si elle se dit "pour la vaccination", elle affirme avoir été "refroidie par toute cette polémique autour du pass sanitaire". "On pourrait trouver d'autres alternatives", estime-t-elle.

Dimanche, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que le gouvernement souhaitait maintenir la gratuité des tests pour les mineurs. Ces tests seront déremboursés au 15 octobre, sauf motif médical.

"Mon père est contre"

"On a fait vacciner notre fille pour l'immunité collective, pour sortir de cette crise, en finir avec les masques. Le fait qu'on ait été vaccinés sans effets secondaires nous a confortés", témoigne aussi Caroline Chambon, mère d'Eloïse, 13 ans, élève de 4e dans le Nord.

Dans son collège, où 20% des élèves n'ont pas reçu de vaccin, une journée dédiée à la vaccination a été organisée.

Selon les dernières données disponibles, au 23 septembre, 6 ados de 12 à 17 ans sur 10 étaient complètement vaccinés (soit 62%), et 7 sur 10 avaient eu au moins une dose (soit 71,3%). Restent à ce jour quelque 1,4 million de jeunes non vaccinés.

Cette vaccination se fait sur la base du volontariat, à la fois du jeune concerné et de ses parents. De 12 à 15 ans, l'accord d'un seul des deux parents, ou des responsables légaux suffit. Les mineurs de plus de 16 ans peuvent, eux, décider de se faire vacciner, sans autorisation parentale.

"En dehors de l'action altruiste que les jeunes offrent en se vaccinant, puisque ainsi ils contribuent à freiner la propagation du virus dans la communauté et à limiter l'engorgement des hôpitaux, la vaccination des jeunes est aussi un impératif pour leur propre sécurité individuelle", souligne l'épidémiologiste Antoine Flahault.

"En effet, on estime que 10% des personnes infectées par le coronavirus développent des Covid longs, ces formes chroniques, post-infectieuses, complexes et souvent handicapantes", rappelle-t-il.

Auguste, 12 ans, en est certain: il ne se fera pas vacciner. Et ce, même s'il va devoir faire une croix sur ses deux heures de tennis hebdomadaires. "Dans ma famille personne n'est vacciné: mon père est totalement contre, ma mère pas vraiment pour", explique cet élève de 5e en banlieue parisienne.

"Et moi, je n'en ai pas envie, parce qu'on ne sait pas trop ce qu'il y a dans ce vaccin", ajoute-t-il, en croisant les doigts pour que la contrainte soit bientôt levée.

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