Espalion : Alex Molin Pradel a retrouvé le plaisir du vélo... avec l'ultracyclisme !

Il y a deux ans, nous avions rencontré Alex à la sortie d’une saison en demi-teinte pour ce brillant espoir du cyclisme aveyronnais. Si bien qu’à peine âgé de vingt ans, il confiait sa décision de mettre le vélo entre parenthèses pour se consacrer pleinement à sa formation de kinésithérapeute.

Deux ans plus tard, la passion du vélo a été trop forte. S’il n’est plus question de courses en ligne, Alex s’est remis en selle pour du bikepacking. Une nouvelle discipline qui consiste à faire du vélo avec toutes ses affaires dans des sacoches et implique de passer au moins une nuit hors de chez soi. Elle peut être réalisée en mode tourisme ou bien en compétition lors d’épreuves d’ultracyclisme de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres comme la RAF (Race Across France) ou le BikingMan Euskadi. Des aventures au long cours qui "mettent le corps et le mental à rude épreuve, mais qui rendent l’épreuve si grande et les souvenirs si forts".

Pour les forçats du vélo

Avec 2 493 kilomètres, 32 739 mètres de dénivelé positif cumulé, la RAF avait pour départ Mandelieu-Lanapoule.

Au menu, les passages aux Mont-Ventoux, l’Alpes d’Huez, le Lautaret, le Galibier, la Colombère… avant la paisible vallée de la Loire, de rejoindre le Mont St-Michel et une arrivée au Touquet. Une épreuve qui fait figure d’un défi hors normes. Le tout réalisé par Alex en 144 heures 23 minutes avec seulement 12 heures de sommeil et 107 heures 37 minutes de temps vélo.

Avec un final un peu galère mais une belle septième place à l’arrivée sur un peu plus d’une centaine de concurrents au départ.

Une épreuve qui a laissé aussi beaucoup de souvenirs avec des coups de fatigue, quelques problèmes physiques (début de tendinite, des douleurs aux genoux, des frottements de la selle), même une chute (sans gravité) mais aussi de superbes rencontres et des souvenirs plein la tête, sans oublier une belle expérience accumulée.

À ses côtés la Biking Man Euskadi avec départ (lundi 6 septembre) et arrivée à Anglet et ses ‘’seulement’’ 1 000 kilomètres fait figure d’une petite partie de plaisir.

Mais avec 23 247 mètres de dénivelé réalisés en deux jours et demi, les routes basques peuvent s’avérer terribles, sans oublier quelques mythiques cols pyrénéens comme le Toumalet, le Soulor, l’Aubisque. Ici ce sera une belle seconde place sur le podium et une grande satisfaction après 54 heures et 58 minutes de vélo et seulement 2 h 30 de sommeil.