Meurtre à Villefranche-de-Rouergue : une reconstitution sous haute surveillance

Comme tous les jeudis, c'était jour de marché ce 30 septembre à Villefranche-de-Rouergue, mais c'était aussi le jour qu'avait choisi la juge d'instruction du parquet de Montpellier pour la reconstitution du meurtre de Bernard Foursac, 67 ans, retrouvé mort, après avoir été roué de coups, dans la nuit du 21 au 22 juillet 2019, à son domicile, au rez-de-chaussée du 12 rue Emilie-de-Rodat.

Un axe majeur de la ville, qui prend entre l'hôtel de ville et le Crédit Agricole, interdit donc ce jeudi à la circulation par de nombreux gendarmes surveillant les abords. Seuls les riverains étaient autorisés à y passer à pied. Une tente avait été installée devant l'habitation de la victime et le fourgon cellulaire amenant les suspects était sur les lieux de la reconstitution vers 10 h 30.

Les deux personnes écrouées pour cet assassinat, suite à l'enquête diligente de la compagnie de gendarmerie de Villefranche-de-Rouergue et au témoignage de la personne (un temps suspectée) qui habitait en face de chez Bernard Foursac, sont des ressortissants roumains (l'un d'une quarantaine d'années et l'autre, son gendre, de 22 ans), sans papiers, vivant dans le Lot. Ces derniers contestent les faits et leur mobile n'a pas été pour l'instant déterminé bien qu'on n'ait pas retrouvé la carte bancaire de la victime à son domicile (elle n'avait pas été utilisée).

Alors crime crapuleux ou pas  pour expliquer un tel déferlement de violence ? C'est une des questions que se pose la famille de Bernard Foursac. Ce dernier aura-t-il été victime de sa légendaire gentillesse ouvrant sa porte aux plus démunis ?

La reconstitution s'est terminée en fin d'après-midi et la rue Emilie-de-Rodat a été rendue à la circulation.

Le procès devrait s'enchaîner rapidement.