Prison ferme et bracelet électronique pour Nicolas Sarkozy
L’ancien président a été reconnu, ce jeudi 30 septembre, coupable du « financement illégal » de sa campagne présidentielle de 2012. La peine d'un an de prison ferme sera aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique.
C’est à nouveau l’heure du jugement pour Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République était pourtant absent, jeudi 30 septembre, lorsque le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à la peine maximale d’un an de prison ferme pour le financement illégal de sa campagne pour la présidentielle 2012, dans l’affaire Bygmalion. « Le président Sarkozy, avec qui je viens de m’entretenir au téléphone, m’a demandé de faire appel, ce que je vais faire immédiatement », a déclaré son avocat, Thierry Herzog, à la sortie de la salle d’audience.
La peine est supérieure aux réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine d’un an de prison, dont six mois avec sursis. Elle sera néanmoins aménageable en détention à domicile sous surveillance électronique.
Cette nouvelle condamnation intervient sept mois après celle prononcée à son encontre pour corruption dans l'affaire dite «des écoutes». L'ancien président avait été condamné à de la prison ferme - trois ans dont un ferme -, pour corruption et trafic d'influence, et a fait appel.
Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy reconnu coupable du financement illégal de sa campagne de 2012 pic.twitter.com/uoCkuASRZ0
— BFMTV (@BFMTV) September 30, 2021
Épée de Damoclès
Ayant fait appel de ces deux jugements, Nicolas Sarkozy a donc suspendu ces condamnations. Deux procédures inachevées auxquelles s’ajoute une autre épée de Damoclès: l’affaire du possible financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Un dossier pour lequel l’intéressé a été mis examen le 21 mars 2018 pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens. Des chefs d’accusation graves complétés le 12 octobre 2020 par une mise en examen pour association de malfaiteurs dans ce même dossier, pour lequel il encourt une peine de cinq ans de prison et 375 000 € d’amende.
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