Rugby. Jérôme Broseta (Rodez) : "En décembre, on saura quoi viser"

La saison a mal commencé avec une défaite (16-7) à Verfeil et vous vous déplacez encore dimanche.

On est reparti sans rien dimanche, mais on aurait mérité de prendre le point du bonus défensif. On a eu un essai refusé, on en a pris un casquette… En plus, on est privé de deux cadres derrière : le demi d’ouverture Jean-Simon Dressayre, blessé depuis le dernier match amical, contre Espalion, et le centre Marvin Rieutort, qui s’est fait mal la semaine dernière. Ils sont encore absents respectivement deux et trois semaines. Sans oublier qu’on a deux piliers qui vont manquer ce début de saison. Sur la pelouse de Toulouse Lalande Aucamville dimanche (15 heures), ce ne sera pas non plus évident. C’est une équipe joueuse, avec une très belle ligne de trois-quarts, qui a recruté des gars de Tournefeuille (Fédérale 3)… Mais cette fois, il faut qu’on prenne au moins un point.

Comment évaluez-vous votre groupe ?

Déjà, je suis satisfait de la préparation et de l’investissement de mes joueurs. On a fait deux amicaux contre des Fédérale 3, face à Decazeville fin août, à Onet, puis à Alban début septembre. Le premier, on a pris une tannée, mais pas le second, même si on l’a aussi perdu, puis on a battu de peu Espalion (Promotion Honneur) le 17 septembre. Concernant le mercato, on a sept départs, des éléments expérimentés ayant mis un terme à leur carrière pour la plupart. Je les regrette, mais ils avaient des problématiques familiales ou professionnelles, des corps qui commençaient à souffrir… Le groupe s’est donc rajeuni (moins de 25 ans en moyenne), d’autant qu’on a fait revenir des garçons formés au club qui s’étaient éparpillés un peu partout. On a aussi eu trois ou quatre arrivées il y a plusieurs semaines avec la rentrée universitaire, ce qui fait une dizaine de recrues estivales.

Le projet est de faire monter ce groupe au niveau fédéral et de s’y installer avec ?

L’objectif, c’est de remonter le plus vite possible en Fédérale 3 avec eux et que derrière, ils soient capables d’assumer.

Ça vous donnerait encore plus de légitimité pour rejouer à Paul-Lignon.

La saison prochaine, on espère retrouver ce stade, où les joueurs venaient petit avec des étoiles plein les yeux pour regarder les rencontres du SRA (Stade Rodez Aveyron). Si on monte, ce sera plus facile. Mais cette division, on ne la connaît pas assez puisqu’on y a disputé que trois matches la saison dernière, plus celui à Verfeil dimanche. On n’est donc pas encore en capacité de dire si on vise la montée, les phases finales… Ce serait très arrogant d’affirmer qu’on joue l’accession. On a un effectif jeune, qui a besoin de mûrir et d’enchaîner les rencontres. En décembre, on saura quoi viser.

Et l’homogénéité de la poule, sur le papier, ne permet pas d’y voir clair.

C’est déjà difficile de se jauger par rapport à la concurrence après une saison blanche. En plus, les rencontres sont très serrées dans cette poule car quasiment toutes les équipes ont le même niveau. Quand on regarde les scores du week-end dernier… Mais les deux premiers du groupe montent en Fédérale 3 à l’issue de la saison, alors que le dernier descend. Les phases finales permettront, elles, de désigner le champion d’Occitanie puis de France de la division Honneur. Sauf que les règles peuvent changer à tout moment avec la fédération… Et on ne va pas s’enflammer parce que pour l’instant, on est dernier.