Distillerie Twelve : l’Aubrac on the rocks !
Lancée en 2014, la distillerie implantée à Laguiole dans un ancien presbytère s’est hissée au premier rang des meilleurs whiskys du monde. Un pari osé au cœur d’une nature d’exception, porté par douze amis et amateurs éclairés.
Capitale gastronomique du département, Laguiole est aussi devenue avec la distillerie Twelve, une place forte du whisky mondial. Comment aurait-il pu en être autrement ? Avec ses paysages que l’on compare souvent à ceux des Highlands, son eau pure en abondance, sa tourbe, et des amplitudes thermiques idéales à l’élaboration de ce breuvage millénaire, l’Aubrac avait tout pour réussir ce pari.
Un pari initié par le Ruthénois Christophe Bec qui, un soir de réveillon 2014, a réussi à convaincre quelques-uns de ses proches à investir dans ce projet ambitieux. À douze – d’où le nom Twelve ! – les voilà donc aujourd’hui aux prémices d’un joli succès qui se matérialise depuis novembre 2020 par des whiskys uniques, déjà salués par les critiques.
Classé parmi les meilleurs du monde dès sa première tentative, le Whisky Twelve est aujourd’hui un must que les amateurs se disputent. "Le numéro un s’est écoulé en quelques semaines, le numéro deux est en quasi-rupture, se félicite Vincent Bec, fin prêt à présenter le numéro 3 dans les prochaines semaines.
"Tous nos whiskys sont uniques. Les assemblages évoluent, comme les fûts que nous utilisons pour le vieillissement. Nous sélectionnons les meilleures barriques neuves, mais aussi provenant par exemple de Xérès, de Porto, de Sauternes, de Pineau, de sirop d’Érable… dont les prix peuvent atteindre 2 000 euros le fût. C’est d’ailleurs ce qui nous différencie des distilleries industrielles qui ne proposent qu’un seul produit, poursuit Vincent qui, depuis Laguiole, savoure un succès "au-delà des espérances".
"On ne s’attendait pas à ça mais il faut dire que dès le lancement de Twelve, l’idée a été de mettre le paquet pour offrir un produit très qualitatif, un whisky très haut de gamme. Plutôt que de produire un whisky dans le fond d’un garage, tout le monde a préféré tirer ce whisky vers l’excellence. Mais qui dit meilleur whisky, dit aussi meilleur alambic, meilleure brasserie…"
En cinq ans, deux millions d’euros ont ainsi été injectés pour donner corps à ce doux rêve. La même somme devrait encore être investie pour asseoir l’ambition du Whisky de l’Aubrac déjà à l’étroit dans ses locaux : un ancien presbytère.
"Trois ans – a minima – de maturation sont nécessaires à la transformation de ce mélange de céréales, de levure et d’eau (les ingrédients de base) en un des breuvages les plus prisés au monde. À terme, nous prévoyons de produire environ 25 000 litres par an, termine Vincent, qui s’apprête à investir pour la première fois un stand sur le Marché de l’Aveyron à Paris-Bercy. "On est évidemment très impatients d’y être."
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