Le cerf brame à l’oreille du parc Saint-Hubert de Gages-Montrozier

Le parc animalier Saint-Hubert de Gages n’est évidemment pas le seul à proposer des sorties à l’écoute du brame du cerf. En revanche, il est l’unique à pouvoir assurer d’entendre et de voir le roi des forêts. Et ce par la grâce de Jean-Paul Olivier qui a érigé, petit à petit, à partir de 1988, cette réserve animalière sur vingt-huit hectares. Un sanctuaire de 150 bêtes à douze minutes à peine de la cathédrale de Rodez.

Des sangliers aux lapins, Jean-Paul a fait venir de la frontière germanique le premier cerf avec deux biches en 1991. " On me demande souvent les bois, pour des couteaux, la décoration, des croyances aphrodisiaques mais on ne rentre pas dans le commerce. On est porté par la beauté de l’animal, par la course aux bois ", dit le maître des lieux qui vient de transmettre à son fils Olivier, la destinée du parc animalier.

Ferme auberge

Né la même année que l’arrivée du premier cerf, Olivier a comme grandi dans les bois, au contact des animaux. Il y est dans son élément. Depuis cet été, il propose même des gîtes pour vivre au plus près des animaux. Conscient de vivre dans un havre de paix. Et depuis la mi-septembre, jusqu’à la mi-octobre, le parc animalier organise des sorties les week-ends à l’écoute du brame du cerf, en début d’après-midi ou début de soirée, avec repas avant ou après, car le parc est aussi l’une des dernières fermes auberges de l’Aveyron, pour profiter de cet instant unique. " La nuit, les animaux apparaissent, mais les cerfs brament aussi bien le jour que la nuit ", précise-t-il. Au point d’être réveillé dès potron-minet, tel le chant du coq.

La famille Olivier aime partager sa passion à travers les rencontres pédagogiques. De nombreuses écoles, des centres aérés et même le lycée agricole Laroque d’Onet viennent à la rencontre du monde animal et reviennent dans les beaux jours, fin mai, pour assister aux naissances. Et l’été, c’est autour des touristes venus des quatre coins de France et d’ailleurs d’affluer. Un engouement qui ne cesse de croître tant les êtres ont soif d’authenticité et de quiétude. "Les gens viennent se ressourcer, 90 % d’entre eux s’interrogent sur les bois du cerf qui tombent effectivement entièrement chaque année." Les balades en roulotte se succèdent pour partir à l’écoute du brame du cerf et des autres animaux sauvages. Mouflons de Corse, sangliers, daims, oies et même lamas apparaissent dans la plaine et à la lisière de la forêt.

Mercedes et le père Gilbert au parc Saint-Hubert

Même la marque Mercedes a eu un coup de cœur pour le cerf du parc Saint-Hubert de Gages. Le temps de tourner une publicité avec l’un d’eux. Dernièrement c’est le célèbre curé des loubards et éducateur spécialisé, Guy Gilbert, du Verdon qui a acheté l’un des animaux de Gages. Loin de la célébrité, à l’écart du monde, la famille Olivier préfère sa faune et son silence à l’écart du tumulte. Dans ce décor naturel, Jean-Paul participe, à son échelle, au bonheur, confiant " avoir été marqué par la venue d’un groupe de non-voyants qui rêvait de caresser le cerf. On a les larmes aux yeux quand on réalise leur rêve ". Un rêve que de pouvoir murmurer à l’oreille du cerf.

Ferme auberge - parc animalier Saint-Hubert, route d’Agen-d’Aveyron 12630 Gages. Contact au 05 65 42 67 73 ou au 06 83 46 55 95.