"Affaire" Lauras : le collège Fabre de Rodez est un des établissements phare de l'Aveyron
Si le collège Fabre de Rodez est dans la tourmente après la suspension de son principal, il n'en demeure pas moins un établissement dynamique et très ouvert sur la ville.
Christophe Lauras ratait rarement une occasion de le rappeler : "depuis plusieurs années, nous gagnons des élèves". Signe de bonne santé pour ce collège public qui, avec plus de 700 élèves, est le plus important de l'agglomération, le deuxième au niveau du département derrière le collège Marcel Aymard de Millau.
Une manière de dire aussi que lui-même n'est pas étranger à cette "réussite". Il faut dire que depuis 2015 et son arrivée à la tête de l'établissement, il n'a eu de cesse de vouloir en quelque sorte dépoussiérer l'image de ce collège historique de la ville en apportant de véritables touches de modernité. Moyennant un peu d stabilité aussi...
Au début des années 2010 en effet, la direction de l'établissement avait connu quelques soubresauts. En 2012, à peine nommé, le nouveau principal Serge Nasi avait dû renoncer à ses fonctions en raison de graves problèmes de santé. La DSDEN avait alors dû nommer au pied levé Florence Kamarzine pour lui succéder. C'est dans ce contexte-là que Christophe Lauras fut ensuite nommé à la tête de l'établissement ruthénois. Après avoir successivement dirigé le lycée Savignac de Villefranche-de-Rouergue, les collèges Célestin-Sourèzes de Réquista et Jean Amans de Pont-de-Salars. Une ascension fulgurante pour celui qui fut très tôt amené à prendre des responsabilités dans des établissements scolaires. À peine installé dans ses nouvelles fonctions, il a vu la direction académique lui confier la mission de superviser, en Aveyron, les questions de scolarisation des élèves allophones (dont la langue est différente) nouvellement arrivés en France.
Engagé également dans la vie associative locale, il était notamment président de l'association des Amis de la cathédrale, il a souhaité ouvrir l'établissement Fabre un peu plus sur la ville, tout en s'engageant sur le terrain politique. Héritant en 2020 de responsabilités municipales en occupant le poste de 2e adjoint à la ville de Rodez.
Féru d’histoire, Christophe Lauras a notamment mis en lumière cet établissement en dévoilant, en présence de nombreuses personnalités, une plaque à la mémoire de deux élèves juives qui avait été raflées en avril 1944. En proposant également plusieurs évènements autour de la Grande Guerre.
En avril dernier, il avait présenté les grandes lignes des projets du collège pour la future année scolaire. Avec notamment des projets menés avec le concours des lycées Henri IV de Paris et Pierre de Fermat de Toulouse, centrés autour de la lumière. Il n'avait d'ailleurs pas hésité à impliquer l'établissement dans les évènements du Siècle Soulages. Faute de pouvoir assurer des journées portes ouvertes au collège, en raison de la pandémie, il avait fait réaliser un clip, moyennant un drone, mettant en lumière tous les atouts de cet établissement. L'ouverture sur le sujet de l'environnement est également un engagement de l'établissement.
Un collège qui, avec l'arrivée d'Estelle Pezet, nommée au pied levé après la suspension de Christophe Lauras, vise à regagner un peu de sérénité, tout en maintenant ses ambitions qui l'ont hissé là où il en est aujourd'hui.
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