Decazeville. JSBA : Serge Mésonès, figure du Bassin decazevillois, a disparu il y a 20 ans

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  • Serge Mésonès entouré de Guy Roux et de Michel Poisson, en janvier 1984, lors du match Rodez-Auxerre. /
    Serge Mésonès entouré de Guy Roux et de Michel Poisson, en janvier 1984, lors du match Rodez-Auxerre. / Photo archives Évelyne Cabrit.
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Jean Raynal

Le tournoi qui porte son nom, réservé aux jeunes U11, devrait se dérouler samedi 9 octobre au stade Léopold-Goryl d’Aubin si suffisamment d’équipes sont engagées.

Qui était Serge Mésonès qui a donné son nom à ce tournoi ?

Ayant quitté ce monde le 1er novembre 2001 (lors d’un match à Aubin avec le "Variétés Club de France"), voilà donc 20 ans, les jeunes générations ne connaissent pas bien ou pas du tout ce personnage emblématique.

Serge était né à Viviez en mars 1948. Il a été footballeur professionnel, militant politique, journaliste (à "La Montagne" et à "l’Humanité") et auteur d’ouvrages sportifs. Mais c’est surtout sur la Planète Football qu’il a laissé son nom et n’a jamais oublié son bassin d’origine et ses amis.

Il y est passé à la postérité, lui, le capitaine d’Auxerre, pour son but égalisateur en finale de la Coupe de France face au F.C. Nantes, le champion de Ligue 1 de l’époque (alors nommée D1).

L’A.J. Auxerre était en Division 2 ! Son équipe perdra ensuite lors des prolongations.

Jeune, Serge avait débuté le foot à Viviez puis à Aubin. À 20 ans, il "monte" jouer en C.F.A. (National 1 aujourd’hui) à l’A.S. Moulins puis à Châteauroux.

Il sera recruté par l’A.S. Nancy/Lorraine en 1974 où il jouera avec Michel Platini et accédera en D 1. Il jouera 9 matchs en D 1 avant de rejoindre l’A.J. Auxerre et commencer, en même temps que le foot, une reconversion dans le journalisme. Manquée d’un cheveu lors de la saison de la fameuse finale, l’accession en D 1 sera réussie la saison suivante.

70 buts en 206 matchs de D2 pour le "Petit frère" de Guy Roux

Il en sera l’un des grands acteurs mais arrêtera sa carrière à la fin de cette saison 1979-1980, à 32 ans. En 206 matchs de D 2, il avait marqué 70 buts, plusieurs de la tête.

L’entraîneur Guy Roux avait insisté pour qu’il prolonge au moins une saison et lorsque ce dernier a appris la mauvaise nouvelle, en 2001, il a eu du mal à cacher son émotion : "J’ai perdu un petit frère !".

Dans une biographie sur Serge Mésonès, il est écrit : "Pour être autant apprécié à l’A.J.A, un club catholique, alors que Serge était proche du Parti Communiste (il entra au cabinet de la ministre des sports Marie-George Buffet en 1997), c’est qu’il avait une personnalité bien au-dessus de ces divergences".

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