Millau : Nicolas Fumel voit en trois dimensions et très loin
Millau mise sur les entreprises de demain. Rencontre avec de brillants jeunes de la région.
Le 29 septembre a eu lieu la remise des prix du concours de création et développement d’entreprise de la communauté de communes de Millau. La cérémonie a eu lieu à la Maison des entreprises (MDE) avec une visite de l’atelier de Nicolas Fumel, lauréat du concours et premier sujet d’une série de onze portraits des participants.
Nicolas Fumel, 26 ans, guide au milieu des imprimantes 3D qu’il a conçues lui-même, dans les nouveaux locaux de sa société Fumel 3D. Grâce au premier prix qu’il a gagné cet été, l’hébergement est pris en charge par la communauté de communes pendant un an, avec 2 500 € en prime. L’assurance du jeune patron ne cache pas encore tout à fait l’euphorie du succès de sa petite entreprise, créée il y a un an à peine, et résultant d’une passion et d’une histoire peu banale…
Nicolas Fumel a fait ses études d’ingénieur en mécanique à l’Insa de Toulouse. Durant ses études en alternance, il achète une petite imprimante 3D d’entrée de gamme, et se prend rapidement au jeu de cette nouvelle technologie : les premières pièces qu’il imprime lui servent… à améliorer son imprimante. Le jeu devenant passion, il commence à assembler lui-même sa propre imprimante 3D, pour lui permettre de concevoir des objets plus volumineux. Il s’amuse et profite de son savoir-faire acquis pour créer ou réparer des objets de la vie courante. "Mon smartphone était vieux et chauffait trop : j’ai imprimé une goulotte permettant de canaliser et lui souffler l’air froid de la climatisation de ma voiture. Je m’en sers encore aujourd’hui !"
Marché de niche
Diplôme en poche mais n’ayant pas encore d’emploi, il poste une annonce en ligne d’imprimerie 3D pour ce genre de petits services. Son premier client conforte le bien-fondé de cette initiative, mais pas pour ce qu’il avait imaginé : il demande s’il est possible d’imprimer une maquette d’un bâtiment existant. C’est un expert judiciaire qui souhaite expliciter, maquette à l’appui, pourquoi les victimes d’un incendie n’ont pu s’échapper à temps du bâtiment en feu. Nicolas raconte : "D’abord, sous le coup de la surprise, je me suis assis… puis j’ai réfléchi pour faire au mieux. À partir de ce moment, j’ai commencé à creuser l’idée d’une activité à plein temps."
Nicolas flaire une place sur ce marché de niche : la conception et réalisation de maquettes immobilières. Il retourne dans son Aveyron natal en septembre 2019, monte un projet pour lequel il est lauréat du Start-up Challenge de Rodez, qui lui permettra de créer son entreprise à Sévérac. Aujourd’hui, Nicolas se positionne comme leader sur ce marché et entend continuer sa veille technologique pour s’y maintenir. "Enfant, je m’amusais à construire des objets plus grands que ceux de la boîte d’emballage." Avec ses imposantes imprimantes 3D, on dirait bien que Nicolas Fumel voit toujours les choses en grand.
De la création à la seconde vie d’objets
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