Salles-Curan. Après 36 ans de présence, le docteur François Ducamp a pris sa retraite

Il avait demandé pour son pot de départ à la retraite "quelque chose de simple et discret" !

Quelle ne fut pas sa surprise, vendredi, en entrant dans la salle de télémédecine où il croyait retrouver juste ses collègues, son épouse et ses filles. Une quarantaine de personnes l’attendaient, infirmières, aide-ménagères, pharmaciennes, kiné, orthophoniste, dentistes, thérapeute, podologue, diététicienne, représentant de la MSA… et les internes qu’il avait accueillis dans son cabinet, ainsi que son successeur Matthieu Jerger et son collègue Alexandre Darcourt-Lézat.

Tout ce monde tenait à lui manifester sympathie et reconnaissance pour sa présence et le travail accompli depuis tant d’années. En effet, après des études de médecine à Montpellier et quelques remplacements à Mauguio puis en Aveyron, François Ducamp est venu s’installer à Salles-Curan le 1er janvier 1985, à la suite du docteur Tan. Et depuis il n’a cessé de s’inquiéter de la santé de ses patients, leur téléphonant parfois le soir ou le lendemain matin pour prendre des nouvelles.

Devant cette assemblée, à demi surpris mais souriant, François Ducamp a remercié la municipalité en la personne du maire, toute l’équipe médicale, les internes qui représentent pour lui "un plus pour garantir la qualité de la médecine". Il a évoqué la création de la Maison de santé, sa fierté, pour laquelle il s’est grandement battu, avec le maire, Maurice Combettes, à ses côtés. Maison dont la renommée s’est propagée dans tout le département, entraînant la création de 16 autres Maisons de santé dans l’Aveyron.

Le maire le remerciait à son tour, soulignant son dévouement permanent et son rôle important de médecin sapeur-pompier. Il remémorait son "coup de gueule" menaçant qui avait forcé et fait activer le projet pilote de construction de la Maison de santé.

La retraite de François Ducamp devrait se dérouler sous le signe du bricolage, une de ses passions, et sous celui des voyages avec Chantal son épouse, les premiers étant pour mieux profiter de leurs trois filles et de leurs petits-enfants.

Devant un buffet copieusement garni, toutes les personnes présentes ont levé leur verre en lui souhaitant une bonne retraite avec, toutefois, un petit voile de tristesse car c’est un homme d’une grande générosité de cœur qui se retire de la scène aujourd’hui.

C’est Alexandre Darcour-Lezat, son collègue depuis six ans, et Matthieu Jerger, un de ses anciens internes qui affronteront désormais l’afflux de patientèle, assistés de Delphine qui gère avec professionnalisme le secrétariat, les urgences et la mauvaise humeur de certains patients.