La région Occitanie vise 100 000 usagers du train par jour d'ici 2030

Forte d'un plan rail dans lequel la Région s’est engagée à hauteur de 800 millions d’euros, l'Occitanie est liée à la SNCF par une convention jusqu'en 2025.

Mais pas question d'attendre, à l'heure de l'ouverture à la concurrence sur le réseau ferré, et au vu d'une gestion dudit réseau par la SNCF sujette à maintes critiques. Motivée par "l'urgence écologique", Carole Delga souhaite désormais qu'à l'horizon 2030, 100 000 personnes prennent le train tous les jours, contre 67 000 à l'heure actuelle, d'après La Marseillaise. "La fréquentation des trains régionaux a augmenté de 7% en un an", se félicitait-elle le 29 septembre dernier.

Rendre à nouveau le transport ferroviaire attractif pour les usagers est l'un des chevaux de bataille de la Région. Pour ce faire, elle inflige les pénalités « les plus fortes de France » à la SNCF afin d'améliorer la ponctualité des trains (passée de 86 % à 91,7 % en 3 ans), ou met l'accent sur la sécurité, avec "le plus fort ratio de France pour la police ferroviaire et (...) 100% de vidéoprotection d’ici 2023 », se félicite Carole Delga.

Sans compter les efforts faits sur les prix. Après le succès des billets à 1 euro, la gratuité pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 11e trajet est appréciée (déjà 5 000 utilisateurs).

Réouverture de lignes

Mais la Région fait plus. En rouvrant des petites  lignes comme Montréjeau-Luchon (36 km) et Alès-Bessèges (31 km), fermées depuis 2014 et 2012 faute d’entretien. Après travaux elles rouvriront en 2023 et 2026. La ligne Nîmes/Pont-Saint-Esprit sera elle partiellement rouverte dès 2022, jusqu'à Avignon. Elle a maintenu le train de nuit Cerbère-Paris et souhaite même élargir cette offre, quasiment abandonnée par la SNCF. Enfin, développer le frêt est aussi dans les cartons de la Région.

Seul hic, les projets "à grande vitesse" en Occitanie, avancent eux au ralenti...