Millau. Florian Condamines, un Aveyronnais sur son terrain de jeu

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  • Florian Condamines (à droite) et son copilote Damien Jole.
    Florian Condamines (à droite) et son copilote Damien Jole. T.C.
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Centre Presse

Depuis hier, l’équipe de TV Rallye s’est installée dans le parc d’assistance, afin de faire vivre les Cardablles au plus près.

Pour Florian Condamines, 32 ans et garçon de café de profession, le Rallye des Cardabelles, qu’il va courir ce week-end pour la cinquième fois, est un terrain de jeu privilégié sur lequel il a souvent réalisé de belles prestations. Particulièrement en 2018, où il s’était hissé à la 12e place du scratch, la 3e du groupe N, à 3’’ de la référence, Jean-Luc Morel.

En 2019, il est passé au niveau supérieur en louant une Skoda en Italie, chez Balbosca. "C’était l’aboutissement de ma passion, la réalisation d’un rêve, dit-il. Quand j’ai débuté en sport auto, je n’y pensais même pas mais à force de volonté on peut accéder au plus haut. C’est aussi une manière de remercier les partenaires et de leur faire partager ma passion. On a bien roulé au Rallye Terre de Vaucluse en fin de saison 2019. Ceci dit, je suis un vrai passionné et je peux aussi rouler avec une petite auto. C’est ce que j’ai fait, en N2S, la formule la plus économique, avec une Clio 1,6 16 S."

Un attachement aux Cardabelles

Grâce à des partenaires locaux sans qui il ne serait pas au départ, Florian Condamines peut accéder à ce qui se fait de mieux au niveau de la compétition automobile, une R5, voiture de dernière génération équipée de quatre roues motrices. "Les Cardabelles, c’est le rallye que je suis depuis 25 ans, j’ai participé à l’organisation pendant 10 ans. Donc on imagine l’émotion que j’ai quand je prends le départ !", lance-t-il.

Le pilote aveyronnais peut compter aussi depuis plusieurs années sur Daniel Triaire, très introduit dans le milieu du sport auto, notamment par ses activités journalistiques et les contacts qu’il a. "Daniel m’aide surtout au niveau de la communication et est d’excellent conseil, précise le trentenaire. Il a couru, connaît parfaitement le milieu et a un vrai feeling en ce qui concerne la course automobile."

Cette année, Florian Condamines a trouvé un financement pour quatre manches du championnat, toujours au volant d’une Skoda de l’équipe Italienne Balbosca. "Je dois gérer un budget serré. Après avoir cherché une solution par le passé en France, je me suis rendu à l’évidence : c’est moins onéreux chez les Italiens, assure-t-il. Cette équipe est réputée et jusque-là je n’ai qu’à me féliciter de leurs services."

"Naviguer pas trop loin du top 5 nous comblerait"

Après un rallye de Castine catastrophique, l’Aveyronnais voulait se rassurer au Rallye Terre de Lozère. C’est chose faite et bien faite. Il a terminé à la 10e place dans un concert particulièrement relevé. Mais plus que le classement, c’est l’écart avec les premiers qui s’est réduit. Au début du rallye, il pointait avec 3’’ de retard par kilomètre sur les meilleurs. En fin d’épreuve, l’écart s’est réduit à 1’’5. Le tout sur un terrain qu’il découvrait et en Lozère chacun sait qu’il n’est pas question de piloter à vue. "Aux Cardabelles, mon ambition est de continuer à progresser en réduisant cet écart à moins d’une seconde au kilomètre. Au vu de la qualité et de la densité du plateau, c’est un gros défi mais c’est l’essence même de la course et on va s’attacher à y parvenir car nous savons être attendus, ici. Naviguer pas très loin du top 5 nous comblerait", avance-t-il.

"L’aventure continue, l’histoire est belle, et j’espère qu’on fera la fête, dimanche soir au Parc de la Victoire", ajoute Florian Condamines. Nombreux y seront pour accueillir la Skoda jaune et son équipage.

Une web TV pour suivre le rallye depuis son fauteuil

Il y avait FR Média Live qui permettait de connaître les premières impressions des pilotes à l’arrivée des épreuves spéciales des rallyes du championnat de France. Eric Hurst et toute son équipe ont mis à profit l’intermède dicté par la pandémie pour monter d’un cran dans leur passion de transmettre au plus grand nombre les péripéties des rallyes du championnat de France et pour commencer, celui du championnat sur terre.

À 51 ans, Eric Hurst, le globe-trotter du sport automobile, a un long passé de bidouilleur de la fréquence et de l’internet pour vivre sa passion, puis en vivre. Né en Alsace, il a évidemment suivi en voisin l’avènement de Sébastien Loeb mais ses premiers émois automobiles, il les a vécus l’oreille collée contre la radio, les nuits de Monte Carlo.

Plus tard, son métier de cuisinier l’a amené à vivre dix ans en Corse. C’est là, grâce à l’avènement d’internet, qu’il s’est mis à pianoter régulièrement sur le site Forum auto. Puis, n’y trouvant pas tout à fait son compte, il a participé à la création de Forum rallye avec une vingtaine de passionnés. Ce site, unique dans son contenu, est devenu une référence avec un million de vues par mois.

"Sur tous les rallyes du championnat depuis huit ans"

"J’étais plus ou moins le meneur de jeu mais au bout d’un moment, je me suis dit qu’il fallait aller plus loin et faire vivre le rallye par le biais de la radio, explique-t-il. L’arrivée de smartphones efficaces et la couverture de plus en plus grande du territoire nous a permis de lancer FR Média Live. Cela fait huit ans que nous couvrons tous les rallyes du championnat et quelques autres. Au début, c’était du travail bénévole avec l’énorme satisfaction de vivre un beau moment. Puis, la fédération s’est intéressée à nous…" FR Média Live est devenu un site qui allie les directs, les interviews, la fourniture de photos et depuis trois ans le suivi de pilotes et de leur communication.

"FR Média Live a même une résonance internationale, ajoute Eric Hurst. Nous avons suivi des jeunes pilotes comme Rossel, Fourmaux, Ciamin, Loubet… C’était un bon échange. Nous les avons aidés et ils nous ont permis d’élargir notre audience." Désormais, les directs radio sont au point et une nouvelle équipe travaille dur sur le concept de web TV.

"Nous sommes quatre personnes totalement investies dans cette nouvelle aventure, indique-t-il. Il y a avec moi Gauthier Douillet, un ami belge dont les habitués de FR Média Live connaissent bien la voix, Thomas Monnet et Guillaume Lépicier, fondateur, avec le journaliste Lionel Currat, de Rallyes news."

Côté matériel, la chaîne dispose "d’une structure gonflable en forme de multidômes, d’une régie et d’un studio pour le journaliste, Vincent Renvoizé (ex-Canal NDLR) qui intervient en direct. Sur le terrain nous filmons avec des caméras, des smartphones et des drones…" Parallèlement, l’équipe travaille sur divers sujets, visibles à tous moments : résumés de rallyes, interviews, essais, asphalte ou terre. Plus de 150 heures sont disponibles. "Nous voulons parler de tous, jusqu’au plus petit amateur. Dans l’avenir, le must serait de fournir des émissions longues, régulières, comme l’était Auto Moto, avance Eric Hurst. Tout cela nécessite des budgets. En plus des abonnés, nous comptons aussi sur des partenaires qui trouveraient leur compte par le biais de la publicité."

Rallye TV est disponible sur l’appli et sur internet. Abonnement 3,99 €/mois, 39,90 l’année.

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