Philippe Picou, le directeur du marché des pays de l’Aveyron mouille la chemise  

  • Que ce soit au Salon de l’agriculture ou au marché de pays à Bercy, dont il est le directeur, Philippe Picou est un ambassadeur de l’Aveyron à Paris.
    Que ce soit au Salon de l’agriculture ou au marché de pays à Bercy, dont il est le directeur, Philippe Picou est un ambassadeur de l’Aveyron à Paris. Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Depuis ce vendredi 8 octobre, le Bozoulais orchestre l'édition du 21e anniversaire du marché des pays de l'Aveyron (son troisième) qui se terminera le dimanche 10 octobre.

Je rougissais comme une tomate ! ». Philippe Picou a longtemps été un grand timide. Mais, il s’est soigné. Et, s’il ne s’est toutefois pas transformé en extraverti d’un coup de baguette magique, ce trait de caractère ne l’a pas empêché de « manager des équipes, de piloter des événements d’envergure » chez EDF, l’entreprise où il a fait toute sa carrière professionnelle.  Et puis, il reconnaît avoir su « tirer du positif » de cette timidité. « Elle m’a appris, notamment, l’anticipation, souligne le directeur du marché des pays de l’Aveyron à Bercy au sein de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs. Ma femme me dit que je suis toujours dans le futur. C’est vrai que, quel que soit le dossier, j’ai un plan B, voire un plan C, sous le coude ». Et il a gardé quelques valeurs sûres du temps où il était en fonction. Comme : « Je ne dis jamais “Je ne sais pas”. J’apporte systématiquement une réponse, même si elle renvoie à un rendez-vous ultérieur, à une décision à prendre un peu plus tard ». Il est visiblement bien loin le temps où le jeune timide rougissait comme une tomate.

Membre de la fédération depuis 2010

Si Philippe Picou est né à Paris, en 1954 (sa famille était montée à la capitale dans les années 30), les racines du côté de son père ont puisé leurs forces à Espalion et sa grand-mère paternelle est de Castelnau-de-Mandailles. Il est d’ailleurs « très fier » de ses origines aveyronnaises et il ne cache pas son attachement à ce département. « Mes parents avaient choisi Bozouls car il y avait moins de brouillard qu’à Espalion et j’y viens, chaque année, sans interruption, depuis 1962, se réjouit ce père de deux enfants et grand-père à deux reprises. L’Aveyron, ce sont mes origines, mon identité, mes gênes aussi ». Il retrouve ainsi sur ces terres des valeurs auxquelles il est « très sensible » : « L’honnêteté, des gens qui n’ont qu’une seule parole, qui mouillent la chemise ».

Philippe Picou transpire, lui, pour la Fédération nationale des amicales aveyronnaises depuis 2010. Depuis que Gérard Paloc, le président de l’époque, a fait appel à lui et où il a très vite intégré le conseil d’administration. Il n’a pas oublié : « Il a fallu trouver une forme de légitimité mais force est de reconnaître qu’elle est venue assez rapidement et naturellement ». Et c’est en 2018 qu’il a hérité de la direction du marché des pays de l’Aveyron à Bercy, poste où il a succédé à Robert Moiroux, qui avait lui-même pris le relais de Paul Lunel.

Cette édition du 21e anniversaire, du 8 au 10 octobre, sera donc le troisième marché orchestré par le Bozoulais qui piaffe d’impatience. Comment traduit-on cette expression au pays ? Il suffit de lui demander : le Parisien de naissance parle en effet l’occitan. Qu’il avait pris au bac !  
Quand il était salarié chez EDF ou depuis qu’il ne travaille plus (il n’aime pas l’expression « être à la retraite »), Philippe Picou met « tout autant le cap au sud ». Plusieurs fois par an même. Il parle même de « pèlerinage ». Avec ses rituels : le chocolat chez les religieuses de l’abbaye de Bonneval, la visite de Conques, la charcuterie à Laguiole. Il connaît le moindre centimètre du trou de Bozouls et voue « une énorme passion » au plateau du Larzac.

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