Rallye. Cardabelles : Benjamin Clémençon, la bonne surprise du championnat

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  • Benjamin Clémençon et Jessica Fouret sont en tête du championnat.
    Benjamin Clémençon et Jessica Fouret sont en tête du championnat. Centre Presse - AL
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Alain Lauret

Le pilote de l’ASA d’Alès Benjamin Clémençon, artisan élagueur dans le Gard, a toujours roulé vite, mais sur… l’asphalte. Au rallye des Cardabelles, il partira ce samedi 9 octobre avec le numéro 1 et la première place qu’il partageait jusque-là avec Mathieu Franceschi, qui ne prendra pas le départ.

Depuis combien de temps roulez-vous en compétition automobile ?

J’ai débuté il y a dix ans avec Michel et Pascal Enjolras, comme préparateurs de mes autos. J’ai commencé à me battre sérieusement au volant d’une 206 Super 1600 qui m’a permis de m’imposer au scratch pour la première fois au rallye de Bagnols-les-Bains. Par la suite, nous avons monté avec Michel une Peugeot RCZ en groupe F 2000. Avec ma compagne et copilote, Jessica, nous avons accédé à plusieurs reprises au podium du général. En 2019, j’ai piloté pour la première fois une R5, la Peugeot 208 T 16 de Pascal Enjolras, sur asphalte puis sur la terre. L’an dernier au Terre de Lozère, nous avons terminé 15e au scratch. Le but était de nous habituer à cette surface.

Et cette année, première sortie et une victoire au rallye de Castine, en début de saison ?

Nous avions décidé d’un programme complet en championnat de France terre. Je voulais piloter une Hyundai et j’ai trouvé ce que je cherchais chez Stéphane Sarrazin. Le Castine, c’est un peu la surprise. Léo Rossel était parti devant avant d’avoir des ennuis et de perdre deux minutes. Gascou a pris sa suite puis Consani, qui lui a succédé, a été intouchable. Nous avons augmenté la cadence, mais le but était de finir sur le podium. En fait, Consani est sorti de la route sur la dernière bosse du rallye et nous avons gagné avec une avance minime. Car Léo a échoué à cinq secondes dernière nous !

Comment vous sentez-vous sur la terre, qui est une surface nouvelle pour vous ?

Je découvre beaucoup de choses : la prise de notes en une seule fois, les réglages, le balayage quand on part avec un petit numéro. Et surtout, je n’ai jamais roulé sur certains rallyes. C’était le cas au Terre de Langres, la 2e manche. Les gars qui connaissent prennent parfois des raccourcis. Nous, nous étions un peu sur la réserve. Au terre de Lozère, je connaissais un peu mieux puisque j’y avais roulé avec la 208. Mais c’était très chaud avec un gros plateau. Je ne me sentais pas d’attaquer partout, ce qu’il aurait fallu faire. Nous avons terminé septièmes et surtout, nous sommes restés en tête, même si Franceschi nous a rattrapés le soir, à Mende.

Comment abordez-vous ce quatrième rallye de la saison ?

Je suis un peu plus en confiance. Le manque de temps ne m’a pas permis de faire des essais. Mais je suis allé tourner avec Stéphane, qui a décortiqué mon pilotage et m’a expliqué mes erreurs. Evidemment, son expérience est précieuse dans la mesure où je n’en suis qu’à mon sixième rallye sur terre. Je sais désormais que je glissais beaucoup trop. Il faut que je sois plus rigoureux, typé circuit. Avant tout, je veux féliciter les organisateurs, qui ont réussi à mettre cette belle épreuve sur pied. Il paraît qu’on va effectuer des spéciales dans le sens inverse des autres éditions. Du coup, on remet tout à zéro et la prise de notes sera importante. C’est parfait en ce qui nous concerne. N’importe comment, je ne change pas d’objectif : se faire plaisir avant tout. Mais c’est vrai que nous commençons à penser au titre… Je ne vais pas brûler les étapes, je ne ferai que ce que je sais faire. Il faudra rallier l’arrivée.

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