Millau. Rallye des Cardabelles : de la bagarre à tous les étages attendue sur les chemins du Sud-Aveyron

Mardi 5 octobre, Mathieu Franceschi annonçait qu’il jetait l’éponge pour raison financière et qu'il ne prendrait pas part au rallye des Cardabelles, samedi 9 et dimanche 10 octobre, avant-dernière manche du championnat de France sur terre.

Par conséquent, Benjamin Clémençon, avec qui il partage la tête du championnat de France, peut voir l’avenir avec plus de sérénité. "Bien évidemment, on a vu au dernier rallye, à Mende, que l’opposition devenait de plus en plus sévère, avance l’Alésien. Je ne vais pas changer ma manière de rouler. Nous venons de réaliser des essais ce jeudi et l’auto est beaucoup plus efficace."

Du côté de CHL et de Manu Gascou qui a marqué le début de saison au volant d’une 207 S 2000 avant de découvrir avec succès une Citroën C3 R5 (CHL) en Lozère, où il a pris la deuxième place, on a des visées sur la victoire. "J’ai le budget pour deux courses grâce à Yacco, notamment. J’ai participé quatorze fois aux Cardabelles, j’ai terminé deux fois sur le podium mais je n’ai jamais gagné le scratch et je me suis imposé en coupe 208 en 2004 pour un petit dixième", précise l’urgentiste de Montpellier, natif des Vans, en Ardèche. "Le parcours a beaucoup évolué, ajoute-t-il. Bien sûr, j’ai la victoire dans un coin de ma tête mais je ne suis pas le seul. Je cherche une solution pour rouler en C3, la saison prochaine." Et parmi les adversaires potentiels, Gascou pense à Léo Rossel, à Stéphane Consani mais aussi au redoutable François-Xavier Blanc, l’Aveyronnais qui n’amuse pas le terrain, c’est connu.

Léo Rossel espère lui se débarrasser du chat noir qui le poursuit depuis le début de saison. "On a battu les records des années précédentes sur certains chronos. À Langres, nous étions à deux dixièmes des temps de Fourmaux, rappelle-t-il. Il faut simplement que la chance change de camp. On a rarement vu un pilote s’imposer dans un championnat dès la première année. Il faut donc essayer de ne pas faire d’erreur. À mes côtés, Guillaume Mercoiret débute, Mathieu Maurin est pris par son travail. Guillaume est efficace et parle anglais, ce qui peut m’aider, à l’avenir…"

François-Xavier Blanc voudra briller à domicile

François-Xavier Blanc, qui a retrouvé ses bases aveyronnaises pour lancer sa marque de vélo éco-citoyenne, veut bien figurer, chez lui. "J’ai déjà roulé en R5 au Rallye Terre de Vaucluse, 2019 où j’ai terminé second. Les Cardabelles me tiennent à cœur, prévient le local. J’y ai déjà gagné deux fois en coupe 208 Peugeot. Mais je suis à court d’entraînement car je n’ai pas couru depuis deux ans."

Enfin, il ne faudrait pas oublier l’expérimenté Consani qui revient au rallye après un arrêt de huit ans. Largement en tête au Castine avant de sortir de la route, vainqueur à Langres, il vient de passer de la Ford du début de saison à une Volkswagen plus performante et voudra se rattraper d’un Lozère en demi-teinte.

Dans le sillage de ces quatre-là, il faudra bien sûr surveiller l’expérimenté Féraud qui pilote une C4 WRC et occupe pour le moment la troisième place du championnat. Il sera épaulé dans ce clan des WRC par le Marvejolais Rousset qui avait longtemps lorgné sur la deuxième marche du podium en Lozère.

Parmi les autres R5 en lice, le Corse Manzagol progresse au fil des manches et Mordacq, intouchable par le passé en groupe A, a démontré en Lozère sa rapide adaptation à la Skoda.

Dans les autres groupes, Lamouret, Marti et Mauffrey se disputeront le groupe A et Falco mènera la cadence en R4. Morel et Marcobal reprendront leur empoignade en groupe N. En F 2000 Dazy et sa Clio RS partent favoris.