Rodez. Yves Gantou promet un voyage à travers l’Aveyron
Après des études à Aix-en-Provence et une carrière à Paris et en Normandie, Yves Gantou est revenu, comme ses parents partis à Paris avant lui, sur les terres de son enfance, à Saint-Jean-du-Bruel.
Au cours de ces dernières années, il a pris le temps de sillonner le département et de se plonger dans les livres écrits sur l’Aveyron, pour apporter les réponses aux questions qu’il se posait depuis longtemps sur l’identité de cette ancienne province du Rouergue aux facettes multiples et complexes.
De nombreux livres ont été écrits depuis la fin du XVIIIe siècle sur l’Aveyron.
Une histoire commune née dans l’entraide
Tous les auteurs ont décrit la variété des sols et des reliefs, les contrastes des paysages et des territoires. Alors que la presse régionale traverse une crise, l’Aveyronnais lit Centre Presse, l’Aveyronnais du sud l’édition de Midi Libre et l’Aveyronnais de l’ouest La Dépêche du Midi.
L’élément fédérateur a été la naissance du département en 1790, quasi calqué sur l’ancien Rouergue.
L’exode rural dans le dernier tiers du XIXe siècle a renforcé l’entraide et la solidarité. Puis les deux guerres mondiales et leurs horreurs ont rapproché les habitants.
Les émigrés Aveyronnais restent fiers de leur culture
Dans ce livre, on part à la recherche des caractères sociaux et culturels qui ont été forgés par la géologie et la géographie et façonnés par l’Histoire. Ce sont eux qui ont configuré l’identité de l’Aveyron, cette terre paysanne, catholique et occitane qui fut une terre très conservatrice et pourtant quelques fois rebelle. La construction de cette identité doit beaucoup aux valeurs traditionnelles, aux modèles familiaux, sociaux, culturels et religieux du paysan aveyronnais.
Ce sont bien ces valeurs paysannes, et le goût de l’indépendance qui ont guidé les émigrés et qui continuent d’être glorifiées encore aujourd’hui par ceux qui ont quitté le département et qui y reviennent, après une carrière dans les affaires ou dans l’administration. Finalement, au terme de ce livre, on trouve, selon la formule de Fernand Braudel, "ce résidu, cet amalgame, ces additions et ces mélanges" qui constituent l’identité de l’Aveyron.
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