Handball : le Roc n'a pas tenu le choc
Alors qu’ils étaient invaincus, les Ruthéno-Castonétois ont été, ce samedi 9 octobre en début de soirée, contraints à baisser pavillon dans leur salle par Tardets. Ils sont 3es de Nationale 2 masculine après quatre journées.
On verra si on est toujours capable d’assumer notre statut pour ce premier vrai test. » Les mots lâchés en avant-match par le directeur général et entraîneur du Roc, Raphaël Geslan, résonnaient, ce samedi soir après le revers 23-25 encaissé par les siens, d’une manière assez singulière.
Car pour la première fois cette saison, sa troupe, à l’ambition assumée d’aller voir plus haut, a trouvé plus fort qu’elle. Le Tardets du gardien espalionnais François Plagnard le lui ayant mis devant les yeux, sans sommation. Un Plagnard d’ailleurs de gala, dégoûtant la bande à Aurélien Simon en multipliant les sorties capitales. « Ça défend fort aussi devant moi, livrait, tout en humilité et après coup, l’homme du match. On a une grosse défense, très dense. » Certes, c’est vrai. Mais la maladresse devant le but et trop de vilaines pertes de balle ont aussi bien aidé les Pyrénéens et leur ailier en feu Khayar à terminer le match dans un pogo de la victoire de nature à rappeler que cette partie, mettant aux prises les deux leaders invaincus, était considérée par Geslan comme « une petite finale ».
Un Aveyronnais en travers de la route, « pas prêt psychologiquement »
« Il a été écrit des conneries. Car on ne vise que le maintien, a voulu rétablir Plagnard. Il n’y a pas d’argent ici, aucun joueur n’est payé. Je suis le seul qui n’est pas formé au club. Mais on est à quatre sur quatre, et on veut continuer ! » Rassurant pour la suite du Roc. Mais qu’à moitié. Car ce samedi, c’est aussi dans les têtes que lui et ses partenaires ont marqué des points. Alors que le Roc a été derrière quasiment de bout en bout sans jamais parvenir à revenir. Mais ne lâchant pas pour autant. Et faisant ainsi vivre deux dernières minutes haletantes aux plus de 700 supporters présents à l’Amphi. En supériorité numérique, le planchot affichait 23-25. Et à plusieurs reprises, l’occasion de mettre la pression a été là. En vain, par manque de justesse.
« Cette fin de match est anecdotique pour moi, estimait Geslan. On a vraiment mal abordé la partie. C’est la manière dont on a déjoué qui nous a fait douter. Et on n’était pas prêt psychologiquement à revenir. » Et de poursuivre sur cet aspect : « La donnée émotionnelle est indéniable. Jusque-là, le groupe n’avait jamais été testé dans une course au score. Ce fut fait ce soir. Et il n’y a pas eu la capacité à se sublimer, à ne pas paniquer. »
Un constat qui fait mal. Mais qui doit permettre à Robin Besset – qui aura eu le don de tenir les siens à portée en deuxième période – et aux Rocistes d’envisager l’avenir avec leur objectif inchangé. « On a du travail à faire, indiquait encore Geslan. On doit élever notre niveau de jeu. » Prochaine occasion pour mesurer des progrès : dès samedi 16 octobre (21 h) à Bouguenais, un autre gros morceau.
Ils ont aussi dit
Raphaël Geslan, entraîneur du Roc
Déçu, car on n’a pas abordé le match comme on aurait dû. On s’est mis un peu trop de pression. Et on a beaucoup péché devant l’ex-Aveyronnais, le gardien de but en face qui nous a fait très, très mal. Quand on voit tous nos immanquables ratés et le fait que l’on perde de deux buts, c’est un peu rageant. Mais au-delà de ça, mentalement, on a vu quelques lacunes qu’on n’avait pas vues jusqu’à maintenant.
François Plagnard, gardien de Tardets
Ca fait plaisir. Honnêtement, on était sur une bonne dynamique, mais on ne s’attendait pas à gagner car on est plus faible, on a moins de densité. Mais on avait bien préparé le match et ça a payé.
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