Saint-Affrique : Hachin livre le 3e et dernier tome de la série manga "SkilledFast"

Hachin, c’est son nom d’auteur, est âgé de 26 ans. Natif de Madagascar, il vit à Saint-Affrique. Il déambule souvent dans les rues de la ville, son cartable en bandoulière, avec, à l’intérieur, un carnet et son matériel pour dessiner. Car le dessin est sa passion. C’est l’auteur d’une série de mangas appelée SkilledFast, qui se traduit littéralement par "compétence rapide".

Le troisième et dernier volume, publié aux éditions H2T, chez Hachette (235 pages, 7,95 €), est disponible en librairie. C’est une série de science-fiction et d’anticipation dont l’histoire trouve son dénouement avec cet ultime opus.

Le contexte global de l’histoire de cette trilogie se passe en 2097. Les humains ont un implant dans la nuque qui leur permet d’acquérir de nouvelles compétences tout en améliorant considérablement leurs capacités et aptitudes. Roman et Eva, deux enquêteurs de la police, sont sur la trace d’un tueur en série qui fait des expériences macabres pour tenter de prouver l’addiction des individus à ce système d’implant. "La série SkilledFast pose un regard sur notre société en analysant le réel pour en faire une critique sociale et politique, explique Hachin. Le méchant de l’histoire, qui s’appelle Noskill, s’oppose au système d’échange de compétences dans lequel il trouve que tous les individus de la société sont prisonniers. Bien évidemment, le parallèle avec notre société actuelle va de soi."

Trouver des réponses

Le premier tome de SkilledFast sert d’introduction aux personnages et au contexte global de l’histoire. Le deuxième rentre en profondeur sur les raisons qui ont amené à créer ce système de Skill. "Le troisième tome est une conclusion de l’histoire où toutes les questions qui ont été soulevées trouvent leurs réponses, révèle Hachin. Les différents personnages se retrouvent face à face pour une confrontation finale. Qui l’emportera ? Et pour quelle vision du monde de demain ?"

Côté graphisme, pour Hachin, "le style reste dans le réalisme, sans exagération d’émotions dans les traits du dessin, contrairement à ce qui se fait traditionnellement dans les mangas pour jeunes adultes. Parfois, il y a des clins d’œil au niveau du décor que le lecteur devrait reconnaître facilement".

Hachin commence à se faire une place dans le milieu du manga. Depuis la publication du premier tome, courant janvier, il a participé à plusieurs festivals de bandes dessinées. Pour la sortie du numéro 3, il va se rendre à plusieurs autres salons durant une dizaine de jours : "J’ai eu la chance d’y rencontrer des auteurs beaucoup plus expérimentés que moi. Ce fut un bonheur de pouvoir discuter dessin avec eux. Ces festivals sont toujours l’occasion de belles rencontres avec de belles personnes, que ce soient les auteurs, les organisateurs et le public. Cela m’apporte de la motivation pour pouvoir continuer à travailler et à donner le meilleur de moi-même."