Decazeville. Ce mardi, "Exil et valeurs démocratiques"

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    Le camp du Vernet. Photo archives Memoria andando.
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Sophie LATAPIE

Memoria andando et Decazeville communauté proposent dans le cadre de "Octubre 2021" une conférence sur le thème "Exil et valeurs démocratiques, un passé qui peut ménager l’avenir". Par François Godicheau, universitaire et directeur du laboratoire Framespa de l’université de Toulouse Jean-Jaurès qui rassemble historiens, archéologues, historiens de l’art, des civilisations et des littéraires. Ce mardi 12 octobre, 18 h 30, Espace Yves-Roques. Entrée gratuite.

Il y a quelques années, l’afflux de réfugiés aux portes de l’Union européenne a été l’occasion de la floraison sur les réseaux sociaux de comparaisons, photos à l’appui, entre ces malheurs du présent et les scènes de l’afflux des réfugiés espagnols en France en 1939.

Ces comparaisons ne sont pas sans lien avec l’existence d’un tissu associatif et de mémoires attachées à faire connaître ce passé et à porter les valeurs de ceux qui fuyaient le franquisme vainqueur.

Ce passé est en effet un réservoir d’enseignements pour aujourd’hui, non pas parce que l’histoire serait amenée à bégayer ou à se répéter, mais peut-être parce que les camps sur les plages du Roussillon ne cessent de nous interroger sur ce que peut faire une démocratie. Il y a deux ans, le philosophe Michaël Foessel publiait un court essai remarqué, intitulé "Récidive 1938", où il s’interrogeait sur les échos entre la dérive autoritaire de la IIIe République et certains aspects de notre présent. Il existe un certain consensus sur la nécessité de cultiver la mémoire et on peut en ressentir tous les jours l’urgence ; pourtant, face à l’inflation des discours qui renvoient au pire, on peut ressentir des doutes sur ce que peut la mémoire.

Jean Vaz, le président de Memoria andando, apporte le commentaire suivant : "Or, face aux manipulations, non seulement du passé mais aussi des mots, en tout premier lieu, celui de démocratie, se souvenir que le franquisme se présentait comme une ‘’démocratie organique’’, peut nous aider à préciser ce que nous cherchons à transmettre, et ce qui nous anime : des valeurs partagées, celles-là mêmes qui furent transmises, celles-ci mêmes qui sont aujourd’hui heurtées par ce que nous pouvons voir et entendre".

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