Quatre apprentis qualifiés pour le prix des "Toqués de l'Aveyron"

  • Les étudiants avaient quatre heures pour préparer plusieurs plats.
    Les étudiants avaient quatre heures pour préparer plusieurs plats. Centre Presse - José A. Torres
  • Un jury pointilleux bienveillant.
    Un jury pointilleux bienveillant. Centre Presse - José A. Torres
  • Au menu, entrée, plat et dessert.
    Au menu, entrée, plat et dessert. Centre Presse - José A. Torres
  • Certains ingrédients étaient imposés.
    Certains ingrédients étaient imposés. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

La huitième édition du concours "Les Toqués de l'Aveyron" a réuni ce lundi 11 octobre douze apprentis, en CAP et BEP, à la Chambre de métiers.  Morgan Bolher, Lucylle Mercier, Thiphany Aldebert et Jules Guiard ont réussi leur sélection pour aller affronter, en mars prochain les gagnants du concours à Villefranche et à Millau. 
 

La huitième édition du concours de cuisine, "Les Toqués de l'Aveyron" a réuni douze apprentis, derrière les fourneaux. Six étudiants en deuxième année de CAP et six autres en BP ont joué les chefs d'un jour sur leurs pianos de cuisson. Cette année, les concurrents ont dû concocter une entrée, un plat et un dessert, le tout en quatre heures. Si le temps était compté, les ingrédients étaient imposés. Les étudiants devaient composer un repas avec une truite, de l'agneau, de la poire, du bleu des Causses et de la châtaigne. Des ingrédients complémentaires pouvaient accompagner cette préparation où la créativité était de mise. 

Dans la salle de cuisine de la Chambre de métiers, la tension était palpable ce lundi. Et pour cause, les apprentis devaient préparer leurs plats sous les yeux d'un jury composés de professionnels reconnus. Loïc Gay, (au restaurant la Route d'argent à Bozouls), Simon Pierfort (le Méjane à Espalion) et Sébastien Gaches  (l'Hôtel du Viaur à Ségur) ont noté, tout au long de l'après-midi ce concours. "Les annotations  portent sur l'hygiène, la créativité, l'utilisation de la parure, car il ne faut rien gâcher et bien sûr le dressage du plat", indique Sébastin Gaches. D'autres critères s'y ajoutent comme la présentation du candidat et de sa recette, l'organisation du poste du travail, l'état du poste du travail après les épreuves, la conformité du plat avec la recette annoncée, la conformité des cuissons, la température du contenu, le goût et l'assaisonnement....

"Il faut savoir que tous les apprentis sont là volontairement. Notre devoir est de les encourager. Ces  jeunes  doivent relever le défi de créer un dessert avec de la poire, de la châtaigne et du bleu des Causses", ajoute le chef cuisinier avec une pointe d'admiration. 

Les lauréats  affronteront le 21 mars les gagnants de Villefranche et de Millau. 

Ce beau concours ne doit pas cacher la problématique du recrutement des apprentis. Ce problème, qui existait déjà avant la crise de la pandémie, n'a fait qu'empirer. "Nous avons été fermés pendant dix mois. Autant vous dire que nous avons perdu des salariés, mais aussi des apprentis, même si nous avons essayé de rester en contact avec les élèves à travers des ateliers, par exemple", souligne Michel Santos, président de l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). À la  Chambre de métiers, il reste encore une vingtaine de postes pour l'apprentissage tandis que le métier de service et complètement en berne. "Nous n'avons aucune demande pour la formation", indique le directeur de la Chambre de métiers. 

Un salon de la restauration et de l'hôtellerie, le 21 mars

"A ce rythme là, dans 10 ans, on n'aura plus  de restaurants traditionnels". Michel Santos, le président de l'Umih tire la sonnette d'alarme sur ce métier, qui a du mal à séduire les jeunes. Le 21 mars prochain, dans le cadre de l'année de la gastronomie, le cuisinier ruthénois mettra en place un "mini salon de l'hôtellerie et de la restauration" à Rodez. Le but est de redorer le blason du métier qui a pâti de la pandémie du Covid mais aussi de préjugés qui lui collent à la peau. "Ce n'est pas le seul métier où l'on travaille le week-end et le soir. En revanche, le métier de cuisinier est un des rares où l'on a un ascenseur social aussi rapide. Au niveau des salaires, il faut savoir qu'ils doublent qu'ils doublent rapidement au cours d'une carrière. La mutuelle et les assurances sont comprises et permettent de payer le permis aux jeunes", liste Michel Santos parmi tous les avantages, méconnus du grand public. 

Pour mieux faire connaître ce métier, le président de l'Umih organisera donc la finale de ce concours le 21 mars à Rodez.

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