Face à l'absence d'offre de reprise de Sam à Viviez, les élus en appellent à Renault
Un nouveau point d'étape entre le ministère de l'Industrie et les élus locaux a eu lieu mercredi. Il n'y a toujours pas d'offre de reprise.
Une nouvelle visioconférence sur la situation de la fonderie SAM de Viviez s'est tenue mercredi pour un point d'étape. Elle a réuni la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le président du Ceser (conseil économique social environnemental régional) Occitanie Jean-Louis Chauzy, le président du conseil départemental Arnaud Viala, le conseiller régional Stéphane Bérard, le président de Decazeville Communauté et maire de Decazeville François Marty et les représentants du personnel de SAM (Ghislaine Gistau, Sébastien Lallier et David Gistau).
Avec un premier constat : placé en redressement judiciaire en décembre 2019 puis le 16 septembre dernier en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité de trois mois renouvelable, la fonderie SAM est toujours en quête d'un repreneur et à ce jour, aucune offre n'a été déposée auprès des administrateurs judiciaires ou du tribunal de commerce de Toulouse.
Les offres peuvent cependant être déposées jusqu'au 20 octobre, soit 48 heures avant l'audience du tribunal de commerce prévue le 22 octobre pour les examiner.
Les élus locaux n'ont pas eu de contacts avec CIE
Si le ministère de l'Industrie a plusieurs fois répété que des négociations avaient lieu entre le groupe Renault et le groupe espagnol CIE, qui avait déjà formulé une offre au printemps avant de se rétracter, à ce jour, aucun contact n'existe entre CIE et les élus locaux (qui ont pourtant écrit au groupe espagnol) ni avec les représentants du personnel pourtant ouverts aux discussions sur la base des attentes des salariés.
Aussi, les participants à la visioconférence de ce jour ont décidé d'écrire et de cosigner par le ministère et les collectivités concernées, un courrier au groupe Renault pour lui demander de tenir ses engagements sur le volume de commandes (40 millions sur 5 ans) auprès de SAM.
Une rencontre en Espagne
"Il s'agit aussi de lever l'hypothèque CIE. C'est bien la première fois qu'un repreneur potentiel ne prend pas contact avec les salariés pour présenter son projet. Du jamais vu. Si aucune offre n'est déposée, il faudra réenvisager un plan B", estime Jean-Louis Chauzy.
Outre ce courrier qui devrait être envoyé dans les prochaines 24 heures, la ministre Agnès Pannier-Runacher aurait annoncé qu'elle allait profiter de son déplacement en Espagne mercredi après-midi, pour une conférence au cours de laquelle elle intervient au nom de la France, pour rencontrer des représentants de CIE.
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