Covid-19 : les tests sont payants à partir d'aujourd'hui
La prise en charge des tests contre le Covid-19 prend fin ce vendredi 15 octobre. Des tests PCR aux antigéniques, le prix d’un dépistage sera compris entre 22 et 45 euros. Voici dans le détail ce qu'il vous faut savoir.
Le Président Macron l’avait annoncé le 12 juillet dernier, la fin de la gratuité systématique des tests de dépistage du Covid-19 entre en vigueur ce vendredi. Les tests PCR et antigéniques ne seront plus « automatiquement pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie », écrit le gouvernement sur son site, rappelant que « 150 millions de tests ont été réalisés en France » depuis mars 2020.
Jean Castex avait estimé, dans une interview au journal Les Echos fin septembre, qu’il n’était « plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables », ne cachant pas que le but est « de continuer à inciter à se faire vacciner ».
À travers cette décision, le gouvernement enterre les tests dits « de confort » pour motifs touristiques ou de loisirs, par exemple. Et il ne s’en cache pas : « la logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux ».
Combien ça coûte ?
Pour les personnes concernées par la fin de cette gratuité, il faudra débourser 5,20 € pour un autotest, 25 € pour un test antigénique en pharmacie en semaine et 30 € les dimanches. En laboratoire, le test antigénique sera facturé 22 € et 44 € pour un PCR.
Qui devra payer ?
S’ils ne sont pas en possession d’une ordonnance datant de moins de 48 heures, les non-vaccinés devront passer à la caisse. Les prescriptions médicales reçues par mail après une téléconsultation seront acceptées.

Qui sera encore remboursé ?
Les tests restent gratuits pour les 50 millions de Français ayant complété leur schéma vaccinal, les porteurs d’une ordonnance et les mineurs. Si le test est réalisé « dans un but de dépistage », précise le gouvernement, il sera également remboursé. Cela concerne les cas contacts ayant reçu une notification de l’Assurance maladie mais aussi les personnes sur le point de subir une intervention chirurgicale.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran a rappelé au micro de Franceinfo le 13 octobre que les tests de confort des personnes vaccinées, s’ils doivent voyager par exemple, seront toujours pris en charge.
Ce déremboursement partiel va entraîner une baisse considérable du nombre de dépistage du Covid-19. Une perspective qui inquiète certains épidémiologistes dont Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, cité par LCI : « On va perturber la façon de suivre l’épidémie en nombre de cas et en taux d’incidence. Il va y avoir une période, pas forcément très longue, dans laquelle on ne va plus savoir interpréter la dynamique de l’épidémie ».
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