Nord-Aveyron : l'exemplarité de l'éleveur Benoît Rozière mis en avant à la Quinzaine de l'agroécologie

  • Benoît Rozière, producteur laitier à St-Amans-des-Côts, a reçu divers intervenants pour vanter les bienfaits du pâturage tournant et des vergers.
    Benoît Rozière, producteur laitier à St-Amans-des-Côts, a reçu divers intervenants pour vanter les bienfaits du pâturage tournant et des vergers.
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La 3e édition de cette manifestation organisée par Solagro, spécialisée en ingénierie agricole, est passée par l'Aveyron, sur la prairie de Benoît Rozière à St-Amans-des-Côts pour vanter les atouts du pâturage tournant.
 

Installé depuis 5 ans en GAEC à la Borie Alte en polyculture élevage bovin et lait sur la commune de St-Amans-des-Côts, Benoît Rozière a présenté la gestion des prairies en pâturage tournant et préverger à l'occasion de la 3e édition de l'Agroécologie. Accompagné par Frédéric Coulon, chargé de projet agroécologie biodiversité à Solagro, Laura Fournier d’Arbres Haies Paysages d’Aveyron et Benoît Delmas de la chambre d’agriculture de l’Aveyron, l'éleveur produit un lait de très bonne qualité pour la transformation fromagère, sur place ou vendu à la coopérative Jeune Montagne pour la production de fromage AOP Laguiole. Frédéric Coulon a présenté la démarche de Solagro qui consiste à préserver le bocage paysage, élément stabilisateur de l’écologie et de la nature au même titre que les prairies. Benoît Rozière a défini sa démarche et son objectif : « De nombreux incidents climatiques fragilisent l'autonomie fourragère de la ferme. J’ai essayé de trouver des solutions. La mise en place de pâturage tournant et préverger m’a permis de diminuer le cheptel de renouvellement et d’avoir le même litrage de lait ».

Qualité et pérennité

Le pâturage tournant consiste à un découpage parcellaire dit paddocks de la prairie pour faire pâturer l’herbe à son stade optimum. « Les vaches changent de paddock tous les deux ou trois jours. Cela laisse un repos à la parcelle de 25 à 60 jours selon la rapidité de pousse de l’herbe. La diminution de la consommation de concentrés nous a permis de diminuer les surfaces en céréales. Le pâturage nous permet d'économiser du temps de travail avec le matériel et du gasoil. Grâce à cette méthode, on améliore la qualité de l'herbe et la pérennité de la prairie. L’important est de bien gérer l’entrée et la sortie des animaux dans les paddocks pour optimiser le rendement. »
Au cours de la visite, les atouts de la plantation de pommiers dans une prairie ont été mis en avant. « Ces deux cultures ne sont pas sensibles aux mêmes aléas et contrôlent certains ravageurs de pommes grâce à la consommation des fruits abîmés par les animaux ». Sur le plan socio-économique, ces cultures sont une valeur ajoutée sans remettre en cause la vocation initiale de la parcelle. Cela permet de diversifier les sources de revenus avec  une nouvelle gamme de produits (jus, cidre, alcool) et crée de l’activité sur le territoire.
 

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