Rodez : la population appelée à se prononcer sur l'extinction nocturne de l'éclairage public
La Ville lance une consultation citoyenne à la suite de son expérimentation d’extinction de l’éclairage public une partie de la nuit.
Habitants de Gourgan, Saint-Félix, Cardaillac, Bourran, Saint-Éloi et du centre-ville, aviez-vous remarqué l’extinction de l’éclairage public, entre 1 et 5 heures ? Et surtout, êtes-vous favorable à ce principe ou souhaitez-vous y apporter des modifications ? Telles sont, en substance, les questions que se pose aujourd’hui la municipalité ruthénoise, après l’expérimentation de cette extinction de l’éclairage public depuis six mois. Les élus invitent d’ailleurs les citoyens à s’exprimer sur ce sujet, via un document envoyé récemment dans toutes les boîtes à lettres de la commune.
"On espère avoir le maximum de retours", expliquent Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Mathilde Faux, élues en charge de ce projet. La consultation citoyenne est ouverte jusqu’au 30 novembre. La volonté politique, elle, n’a pas changé. "On espère généraliser cette expérimentation. La transition environnementale et énergétique furent des axes forts de notre campagne et on se doit de répondre à cet enjeu du réchauffement climatique", rappellent les membres du conseil municipal, plutôt satisfaites des premiers retours d’habitants. "Dans la majorité, les gens sont favorables à cette extinction. Nous avons seulement une spécificité sur le centre-ville, avec beaucoup de commerçants qui débutent tôt…", confie la première adjointe, Sarah Vidal.
Des commerçants que l’équipe municipale appelle également à jouer le jeu de ces extinctions : " On ne peut pas éteindre l’éclairage public et voir des commerces allumés toute la nuit. Nous ferons donc une communication sur ce sujet prochainement, sinon notre volonté politique n’a plus vraiment de sens…" Quant au débat sur le sentiment d’insécurité, inhérent à cette question de l’obscurité en pleine nuit, Monique Bultel-Herment avance qu’il s’agit "d’une idée reçue". "Toutes les études montrent que les faits de délinquance n’augmentent pas lorsque l’éclairage public est éteint. Au contraire, cela évite les attroupements." Autant d’arguments, sans compter celui de la préservation de la biodiversité, qui convaincront les Ruthénois ? Réponse en fin d’année.
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