Immersion à Saint-Hippolyte où se trouve la seule école Montessori de l'Aveyron

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  • Les écoliers encadrés par l'équipe pédagogique composée de Françoise, Anaïs et Sophie.
    Les écoliers encadrés par l'équipe pédagogique composée de Françoise, Anaïs et Sophie. OC
  • Dans la classe des 6-12 ans, chaque enfant dispose de son plan de travail pour s'organiser.
    Dans la classe des 6-12 ans, chaque enfant dispose de son plan de travail pour s'organiser.
Publié le , mis à jour

L'école de Saint-Hippolyte est, pour l'heure, l'unique établissement scolaire à enseigner cette méthode alternative en Aveyron. 

Pour sa quatrième rentrée, l’école Sant Ipoli, en occitan dans le texte, pour Saint-Hippolyte dans le nord-Aveyron, compte dix-huit enfants et bientôt trois de plus. « Cela montre que cette méthode correspond à un besoin, une demande », dit en ce sens Françoise Cotten, directrice et enseignante, qui fut linguiste, nutritionniste avant de rejoindre le projet de l’école Saint-Hippolyte pour enseigner la méthode Montessori. « Cette méthode part du concret à l’abstrait, tout est manipulation, on part de la pratique », précise l’enseignante qui a suivi la formation « Apprendre Montessori ». Dans la classe des 3-6 ans, entre motricité, cuisine, lecture (la méthode alphabétique basée sur les phonèmes, à savoir les sons, est utilisée) et vie pratique, Elie apprend ainsi à dénombrer en utilisant des figurines d’animaux. La pratique se veut ludique. « Il n’y a pas d’approche dogmatique, on s’adapte en fonction de l’enfant. L’humain est au centre on s’appuie sur les images mentales », poursuit Françoise Cotten, enseignant avec Anaïs Bremaud, actuellement en formation petite enfance et Sophie Baujard. 

Développer l’autonomie

À titre d’exemple, la méthode préconise de dire « on marche » et non « ne court pas. » « Le cerveau capte le positif, on donne du sens », fait remarquer la directrice, s’appuyant sur les connaissances en neurosciences. Et la bienveillance encourage avec une méthode qui donne confiance. « On fait prendre l’initiative à l’enfant, c’est l’autonomie comme dans le monde du travail. » Mais attention, Françoise Cotten précise bien : « L’enfant ne fait pas ce qu’il veut mais il veut ce qu’il fait. » En donnant goût au travail. Des tâches sont ainsi données à la classe des 6-12 ans, avec un plan de travail pour s’organiser en fonction du travail donné et développer l’autonomie. L’enfant dispose d’un passeport et cherche un tuteur, toujours dans le but d’aider et de se débrouiller. À la cantine, un planning est établi indiquant les élèves devant mettre la table ce midi-là. Une classe flexible permet aussi de trouver sa place pour les apprentissages. Une citation est mise en avant chaque semaine, comme celle de Confucius : « Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions. » Rien de mieux que la pratique donc pour passer du savoir à la connaissance. Le socle commun reste évidemment la base de l’apprentissage, mais pléthore d’expériences sont menées en étant au cœur de la nature, la cour de récréation s’avère un véritable balcon sur le vert, comme des relevés sur l’évolution des plantes ou encore un protocole escargots en lien avec le musée d’histoires naturelles de Paris.

Niveau collège cette année

Pour cette rentrée, l’école ouvre un nouveau niveau, à savoir le collège. Des évaluations ont lieu tout au long de l’année et la dernière inspection de l’Éducation nationale a eu lieu en janvier dernier. « On recadre les objectifs sur le socle commun, on formalise, tout est dans le matériel », rappelle Françoise Cotten qui se charge chaque vendredi matin de l’expression orale pour « apprendre à sortir la voix » faisant écho aux concours d’éloquence qui voient le jour. Et de conclure : « Les résultats sont probants, on est content de ce que l’on fait. » Tout comme les enfants à voir leurs visages souriant. 
La méthode Montessori fait d’ailleurs de plus en plus d’adeptes en France, en Aveyron même, où le village de Florentin-la-Capelle a retrouvé aussi son école à cette rentrée en usant, en partie, de cette méthode. On dénombre actuellement près de 1700 écoles privées hors contrat et plus de 85000 élèves scolarisés soit plus de 110% en une décennie. Et l’interdiction en 2022 de l’enseignement à domicile, devrait attirer un flux d’élèves dans ces écoles.  Reste que l’école a un coût, malgré celui très attractif de Saint-Hippolyte de 100€ par mois en fonction du quotient familial, il est de 500-600 € par mois sur le plan national, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.
 

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