À La Jonquera, une manifestation pour exiger la fin des bordels, "camps de concentration pour femmes"
Samedi 16 octobre, une manifestation a eu lieu à La Jonquera, haut lieu de la prostitution proche de la frontière franco-espagnole, afin de dénoncer les clubs mais aussi pour réclamer une loi à même de sanctionner clients et proxénètes.
Le cortège est parti du Paradise, le plus grand club de prostituées d'Europe. Ce samedi, une manifestation a cheminé sur les principaux axes de La Jonquera sans toutefois parvenir à mobiliser les foules contre la prostitution, ainsi que le relatent nos confrères de l'Indépendant de Perpignan.
Les manifestants étaient peu nombreux pour dénoncer ces clubs comparés à "des camps de concentration" selon le compte rendu de l'Empordà Info. Ils ont appelé à une criminalisation des clients et des patrons des clubs ou des proxénètes pour celles qui vendent leurs corps dans les rues de la cité catalane. Pour les manifestants anti-prostitution catalans, la loi française en la matière est un exemple, sanctionnant, dans les textes plus que dans les faits, les clients des prostituées.
En Catalogne, les clubs ont eu la possibilité de rouvrir leurs portes le 8 octobre, au même titre que les autres établissements de nuit, sur présentation d'un pass sanitaire, après près de deux ans de fermeture liée au Covid.
La pandémie n'aura pas mis à mal la prostitution en Catalogne et si elle a été moins visible qu'habituellement, aucun recul n'a été enregistré en Catalogne. Les activités sont passées de la rue ou des bordels aux appartements, compliquant le suivi des femmes exploitées par les associations comme la Fondation Apip-Acam, présente dans la manifestation de ce samedi à La Jonquera.
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