Rodez : Stop Malan bel et bien déterminé à empêcher la réalisation du Parc des expositions
Le collectif multiplie les actions, tant sur le plan juridique qu'auprès de la population.
Mercredi, lors d'une conférence de presse, le collectif pour la préservation des terres agricoles du Ruthénois (CPTAR), appelé aussi Stop Malan a réaffirmé sa mobilisation contre la création du Parc des expositions de Rodez agglomération, appelé à voir le jour vers Luc-la-Primaube. Et ce ne sont pas que des paroles. Tant sur le plan juridique que sur un plan médiatique, le collectif emmené notamment par la candidate Europe Ecologie les Verts aux dernières élections régionales, Alexandra Dubois, et des membres de Rodez Citoyen, est sur tous les fronts.
"Nouveau référé en suspension si les travaux
du Parc commencent"
Sur le plan juridique, CPTAR rappelle par exemple que "le recours en annulation du permis de construire du Parc des expositions, déposé en avril 2021 par des riverains et le Comité Causse Comtal, n’a pas encore été jugé." Et de s'interroger : "Six mois plus tard, Rodez Agglomération n’a toujours pas envoyé de mémoire réponse : l’intention est-elle de retarder le jugement ?". Le collectif explique également avoir "engagé une autre procédure sous la forme de trois référés suspension en un : deux concernent le code de l’environnement et un concerne le code de l’urbanisme. L’objectif est de stopper les travaux de terrassement du Parc qui étaient prévus début septembre, et de façon plus générale la construction du Parc, tant que le résultat du recours en annulation du permis de construire n’est pas connu. Le 29 septembre dernier, le juge des référés de Toulouse n’a pas reconnu l’urgence à suspendre les travaux, ce qui est logique étant donné qu’ils ont finalement été retardés. Il faut retenir que le juge reconnaît des éléments « de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté du permis de construire du 21 janvier 2021 ». C’est pourquoi, le collectif reste vigilant et déposera de nouveau un référé suspension si les travaux du Parc commencent."
Une mobilisation juridique qui a un coût ne cache pas le collectif, qui a ouvert une cagnotte en ligne depuis quelque temps déjà.
C'est dire si sa détermination, motivée par le coût estimé de ce chantier, son impact écologique et, vraisemblablement aussi pour des raisons politiques, est égale à celle de Jean-Philippe Sadoul, le vice-président de Rodez agglomération qui porte la réalisation du Parc. Dans un récent article où Centre Presse expliquait les inquiétudes planant autour du surcoût financier que pouvait engendrer la pénurie des matériaux, ce dernier affirmait ainsi : "Ce gros chantier ne s'arrêtera pas".
Réunion publique
Mais "Stop Malan" a également décidé de ne pas s'arrêter au terrain juridique. En allant notamment à la rencontre des habitants de l'agglomération pour expliquer ses motivations. Et ce, brochure à l'appui, dans laquelle il estime présenter "de nombreux arguments précis en réponse à ceux de Rodez Agglomération concernant les points suivants : coûts et risque financier, zone d’activité et commerciale affaiblissant les centres-villes, destruction de l’environnement et de la biodiversité, les alternatives sur le territoire".
Un document subjectif bâti sous l'angle : "Ce que les élus vous disent et ce qu'ils ne vous disent pas", avec force chiffres et comparaisons.
Et pour en parler, le collectif envisage également l'organisation de plusieurs réunions publiques, dont une qui aura lieu le 1er décembre à la salle des fêtes de Rodez en présence de Hervé Kempf, rédacteur en chef de "Reporterre", un site d'actualité baptisé comme étant "le quotidien de l'écologie".
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