Les Britanniques s’intéressent aux vertus thérapeutiques des champignons hallucinogènes

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    Les Britanniques s’intéressent aux vertus thérapeutiques des champignons hallucinogènes
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Destination Santé

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, envisage d’assouplir les règles d’utilisation des champignons hallucinogènes dans la recherche médicale. En tout cas pour la psilocybine. De quoi s’agit-il ?

Les champignons qualifiés d’hallucinogènes sont classifiés parmi les substances psychotropes par la convention internationale de 1971 sur les substances psychotropes. La psilocybine, qui constitue le principal composé hallucinogène de la plupart de ces champignons, produit des effets variés lorsqu’il est consommé. Ils peuvent se manifester par un " léger sentiment de relaxation, des étourdissements, de l’euphorie, une amplification visuelle (couleurs plus brillantes), des perturbations visuelles (surfaces mouvantes, vagues), des délires, une perception altérée de la réalité, des images et des visages ou hallucinations véritables… ", rapporte la European monitoring center for drugs and drug addiction. 

Mais la psilocybine peut produire d’autres effets, thérapeutiques cette fois. Etudiée depuis les années 1960, elle a démontré son intérêt dans le traitement de la dépression notamment. A tel point que la FDA (Food and Drugs Administration) aux Etats-Unis lui a accordé en 2019 la qualification de " thérapie innovante " dans le traitement des troubles dépressifs majeurs. Aujourd’hui, plusieurs travaux sont en cours dans la prise en charge de l’anorexie ou encore le traitement du syndrome de stress post-traumatique.

Problème, sa classification comme drogue illégale freine toujours la recherche médicale. Les scientifiques souhaitant poursuivre les études sur ces sujets sont soumis à de pénibles procédures de demandes d’autorisations. Ce qui ralentit les chances de parvenir rapidement à des médicaments d’usage clinique. C’est pourquoi la déclaration de Boris Johnson indiquant qu’il envisageait d’assouplir ces conditions constitue un espoir dans la communauté scientifique.

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