Un trafic de cocaïne, d'héroïne et de cannabis démantelé dans le bassin decazevillois

  • Le procès a été renvoyé au 26 novembre, à 14 h.
    Le procès a été renvoyé au 26 novembre, à 14 h. Centre Presse - José A. Torres
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Plus de 100 000 € d'argent et de drogue (cannabis, héroïne et cocaïne) ont été saisis par les gendarmes. 

C'est un dossier qui a demandé de longs mois d'enquête aux gendarmes du Bassin qui a été présenté au tribunal judiciaire de Rodez, vendredi après-midi, en comparution immédiate. Le responsable présumé d'un réseau de vente de drogue (cannabis, héroïne et cocaïne), son beau-père, et quatre de ses clients, soupçonnés d'avoir revendu de la cocaïne et du cannabis pour payer leur consommation d'héroïne, ont été interpellés, en milieu de semaine.

La perquisition principale a eu lieu au domicile du beau-père de l'homme soupçonné d'être le responsable du réseau. Là, environ 100 000 € de drogues diverses et d'argent liquide ont été saisis. Pour la substitut du procureur, Mathilde Jayais, il s'agissait d'une "nourrice". " Il a conservé l'argent et les produits stupéfiants, a-t-elle assuré, au moment de plaider le maintien en détention provisoire de tous les prévenus, chacun ayant fait valoir leur droit à prendre quelques semaines pour préparer leur défense. Il avait connaissance du trafic et participait consciemment. Son quotidien était nettement amélioré par les avantages proposés par son beau-fils."

Un "chiffre d'affaires" estimé à 17 000 € par mois

Le beau-fils, le principal prévenu, est lui soupçonné d'être le responsable du réseau. Ce Portugais, âgé de 34 ans, est arrivé en France il y a 15 ans. Habitant à Decazeville, il est père de six enfants issus de quatre mères différentes, dont un qu'il n'a pas reconnu.  Autoentrepreneur peintre en bâtiment, il est également interdit bancaire et surendetté. "Il est à la tête d'un trafic très lucratif, a noté le parquet, annonçant un "chiffre d'affaires" estimé à 17 000 € par mois". 

Pour les quatre autres prévenus, résidant à Auzits, Decazeville et Marcillac, la justice leur reproche d'avoir participé au trafic pour financer leur consommation. Dans des situations sociales très délicates, ils ont demandé, via leur avocat, de rester libre, sous contrôle judiciaire, jusqu'au 26 novembre, date à laquelle a été renvoyé le procès. Tous l'ont obtenu, sauf l'un d'entre eux, le seul à ne pas avoir un casier vierge, puisqu'il a été condamné onze fois, pour des délits mineurs. Il dormira donc en prison avec le principal prévenu, pendant que les quatre autres devront pointer à la gendarmerie au moins une fois par semaine et ont interdiction d'entrer en contact.

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