Un accord trouvé sur le projet de loi en faveur du bien-être animal

  • La vente de chiots et chatons en animalerie sera interdite à compter du 1er janvier 2024.
    La vente de chiots et chatons en animalerie sera interdite à compter du 1er janvier 2024. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Un accord sur le texte contre la maltraitance animale a été trouvé en commission mixte paritaire ce jeudi 21 octobre. Parmi les mesures phares, l’interdiction de la vente de chiots et chatons en animalerie, ou encore la fin de l’exploitation commerciale des animaux sauvage.

Interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, vente de chiots et chatons en animalerie prohibée : députés et sénateurs sont parvenus ce jeudi 21 octobre à un accord sur le texte contre la maltraitance animale, ouvrant la voie à son adoption rapide.

« Nous venons de trouver un accord inespéré sur un texte historique en faveur de la condition animale en France », s’est félicité sur Twitter le député LREM Loïc Dombreval, coauteur de cette proposition de loi. Le Premier ministre Jean Castex a dit sur ce réseau social partager « la fierté de tous les parlementaires qui ont rendu ce texte possible », soulignant que « le bien-être animal est une préoccupation centrale pour nos concitoyens ».

Cet accord en commission mixte paritaire (sept députés-sept sénateurs) n’était pas acquis, alors que le Sénat dominé par la droite avait largement édulcoré le texte fin septembre, en souhaitant maintenir notamment les animaux sauvages dans les cirques itinérants et delphinariums.

Interdiction des cétacés dans les delphinariums

Selon l’accord trouvé, il sera mis fin à l’exploitation commerciale d’espèces sauvages, en interdisant leur acquisition et reproduction dans un délai de deux ans et leur présence dans les cirques itinérants d’ici sept ans. La détention de cétacés dans les delphinariums sera prohibée dans un délai de cinq ans.

Les élevages de visons d'Amérique et d’animaux d’autres espèces exclusivement élevés pour la production de fourrure seront également interdits. La proposition de loi doit aussi contribuer à éviter les achats impulsifs d’animaux de compagnie, qui conduisent à trop d’abandons, et entend aussi durcir les sanctions en cas de maltraitance. Ainsi un certificat de connaissance avant l’acquisition d’un animal de compagnie sera délivré.

La vente de chiots et chatons en animalerie sera interdite à compter du 1er janvier 2024. La présentation des animaux dans les vitrines ne sera plus permise. La vente d’animaux en ligne sera mieux encadrée.

Nous venons de trouver un accord inespéré sur un texte historique en faveur de la condition animale en France.
Interdiction des animaux sauvages dans les cirques, dans les delphinariums, interdiction vente chiens et chats en animaleries, …
Magnifique victoire pour les animaux !

— Loïc Dombreval ? (@LoicDombreval) October 21, 2021

Satisfecit des associations de protection des animaux

« C’est une victoire pour la cause animale », a salué dans un communiqué le patron des députés LREM Christophe Castaner. L’Assemblée avait voté en janvier dernier ce texte étendard de la majorité à la quasi-unanimité, avec le soutien du gouvernement.

La rapportrice pour le Sénat Anne Chain-Larché (LR) a salué un texte « véritablement équilibré » qui « crée de nouveaux outils de lutte contre la maltraitance et remet à niveau la législation, sans éloigner l’homme de l’animal, ni cumuler les interdictions stériles ».

Satisfecit aussi des associations de protection des animaux. « Journée historique pour le bien-être animal ! », a tweeté la Fondation Brigitte Bardot. « Pour la première fois il y a des avancées majeures sur la condition animale ! », s’est félicitée l’association Code Animal. Pour Convergence Animaux Politique (CAP), le texte issu de la CMP est « ambitieux » et répond à « un nombre conséquent » de demandes des ONG.

La loi « n’est pas parfaite, mais c’est une avancée historique pour la condition animale en France », a salué l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ). « Avancées historiques pour les animaux », s’est aussi réjoui le Parti Animaliste, pour qui « reste maintenant à mener la lutte contre l’élevage intensif, la pêche industrielle, la chasse et la corrida ».

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