Villefranche-de-Rouergue : les jeunes s’expriment à travers le graff
Une dizaine d’adolescents de la Mecs vont suivre un stage avec le graffeur Guillaume Jeanjean durant les vacances scolaires.
La Maison d’enfants à caractère social (Mecs), qui comprend deux sites, à Villefranche-de-Rouergue et Sainte-Croix, remplit pleinement son rôle de réinsertion des jeunes à travers le lien social et la culture. "Cette maison est destinée aux parents et aux enfants qui ont besoin de se réinsérer dans une vie sociale et sociétale", précise le conseiller départemental du Villeneuvois et du Villefranchois, Jean-Pierre Masbou.
Celle que l’on a baptisée L’Oustal, pour ses vertus d’accueil, organise durant ces vacances scolaires un stage d’arts plastiques avec le graffeur Guillaume Jeanjean au château de Sembel, à Sainte-Croix, où vivent les mères de très jeunes enfants en difficultés. "Chacun doit avoir accès à la culture même ceux qui la voient de très loin", ajoute le même conseiller départemental. "Et le graff est à la mode !", poursuit-il.
Une œuvre collective
Une dizaine de jeunes, âgés de 12 à 16 ans, investiront donc les lieux avec un artiste graffeur "très pédagogue" qui les guidera pour un temps de résidence d’une semaine avec des ateliers de plusieurs heures, matins et après-midi. Ils s’initieront aux diverses techniques de graff pour une réalisation personnelle mais aussi une œuvre collective de grande ampleur (sur un support bois fourni par l’Esat de Ceignac) qui sera exposée au château de Sembel puis qui circulera à travers le département. Le référent culture de la Mecs, Xavier Cellé, les accompagnera aussi tout au long de ce travail artistique. "Auparavant, ces jeunes ont rencontré le graffeur et ils ont beaucoup accroché à son travail. Maintenant, l’objectif est qu’ils s’approprient ce projet à leur manière", indique Colette Scudier, en charge du dispositif culture et lien social au conseil départemental. "Et lorsqu’on regarde le court-métrage qu’ils ont réalisé avec le cinéaste Tristan Francia, ils sont largement capables d’innover. On sera ému de voir le résultat !", lance Jean-Pierre Masbou. En compagnie de son binôme, Gisèle Rigal, ils seront présents le 17 novembre prochain afin d’admirer la réalisation des jeunes de l’Oustal.
Guillaume Jeanjean voit la vie en couleur
Ce graffeur professionnel pratique cette discipline depuis plus de quinze ans sous le nom d’Iwok.
Au fil des rencontres et des expériences, il a développé différentes techniques qui lui ont permis de créer, en 2017 « Guilhome Décoration ».
« C’est une passion avant tout vecteur de lien social. le graffiti me permet de voyager, de faire des rencontres, d’avoir des échanges riches. C’est pourquoi, en complément de mon activité de décorateur, je prends du temps pour des ateliers d’initiation, des débats, des conférences… J’ai eu la chance de travailler pour des particuliers, des professionnels, des clubs de sport, des campings, mais aussi avec des associations, des MJC, des établissements scolaires où je ne suis là que pour encadrer et initier à la peinture à la bombe. J’apprends beaucoup de ces moments de partage. Je conseille fortement de voir la vie en couleur. Peindre me fait du bien, créer c’est offrir de soi ».
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