Argences en Aubrac : dans les pas des Résistants de la Truyère

  • Ce circuit sera de nouveau proposé en 2022.
    Ce circuit sera de nouveau proposé en 2022.
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Centre Presse Aveyron

L’atelier histoire de l’association culturelle de l’Argence (Acla) a proposé une journée sur les pas de la Résistance lors de la dernière guerre, autour du réduit de la Truyère.

Un groupe, guidé par Bernard Clermont, passionné d’histoire locale, a pu découvrir les lieux où des combats se sont déroulés entre l’armée allemande et des groupes de résistants sur le territoire de l’Aubrac.

Une belle journée d’automne pour découvrir les noms de tous ceux qui sont tombés en Aubrac, le 20 juin 1944.

Un hommage silencieux est rendu à cette Résistance dont les péripéties sont minutieusement collectées au Musée de la Résistance d’Anterrieux dans le Cantal. Les lieux "lieu-dit Maisonneuve", le Pont Rouge, le carrefour de la Barre de Fer au-dessus du village d’Antérieux, les villages de Saint-Juéry, de Maurines, de Fridefont où se trouvait une infirmerie… Des lieux qui se trouvent sur nos routes jalonnées de stèles, que notre regard ne capte pas toujours. Ainsi, la tombe de Jacques Monod au bois de Védrines près de Chaudes-Aigues. Ce professeur agrégé de lettres modernes, protestant, connu dans la Résistance sous le pseudonyme de Jean Meunier (capitaine à titre posthume), avait souhaité avoir sa tombe à l’endroit de sa mort (20 juin 1944). Une stèle rend hommage également à deux compagnons de sa compagnie morts aussi sur cette colline : à noter qu’à eux trois, ils représentaient les trois religions juive, catholique et protestante. Cette visite des lieux de la Résistance fait prendre conscience de la mobilisation de nombreux hommes et aussi de nombreuses femmes, de combattants étrangers qui ont perdu la vie en Aubrac pour défendre le territoire.

De nombreux ouvrages relatent cette période et mettent en lumière l’action des femmes dont la célèbre Nancy Wakes dite la "La souris blanche", Australienne née en Nouvelle-Zélande, qui est venue combattre au réduit de la Truyère.

En 2013, les cendres de cette femme la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale, ont été dispersées au-dessus de l’Auvergne, près de son ancien maquis. D’autres femmes originaires d’Auvergne ont apporté une aide fondamentale, trop souvent méconnue, et certaines comme Marinette Menut, pharmacienne, très engagée auprès des blessés, y ont laissé leur vie.

L’association du musée de la Résistance d’Antérrieux a édité de nombreux ouvrages que vous pourrez trouver à "Ma librairie insolite", rue du Riols à Sainte-Geneviève-sur-Argence.

La Truyère, cette rivière, si belle et si importante pour la vie économique du territoire, garde dans ses replis son rôle de frontière naturelle qui a été témoin d’une lutte pour la liberté. L’Acla avec son atelier histoire, souhaite que la mémoire puisse être conservée et que les jeunes générations aient accès à ces informations. Ce circuit sera proposé à nouveau en 2022 ; nous ne pouvons qu’encourager les personnes à y participer.

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