Villefranche-de-Rouergue : l’ancienne gendarmerie deviendra... un cinéma

  • L’ancienne gendarmerie a été achetée en 2019 dans le but initial de la transformer en Ehpad.
    L’ancienne gendarmerie a été achetée en 2019 dans le but initial de la transformer en Ehpad.
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IOOS Camil

L’avenir de l’ancienne gendarmerie en cœur de ville, place Fontanges, semble s’orienter vers le septième art. Le terrain pourrait servir à accueillir un cinéma.

À défaut d’avoir un certain Jean Girault pour imaginer des péripéties aux gendarmes de Villefranche-de-Rouergue comme cela a été fait avec ceux de Saint-Tropez sur grand écran dans les années 70, c’est avec l’ancienne gendarmerie place Fontanges que le lien avec le cinéma devrait être créé en Aveyron. Lors de la présentation aux élus d’Ouest Aveyron communauté, jeudi dernier, du Projet d’aménagement et de développement durables (PADD), précurseur du futur Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), certains projets phare du territoire ont été abordés lors du débat qui a suivi. Cela a notamment été le cas de l’ancienne gendarmerie, place Fontanges. Le bâtiment a été initialement racheté par la communauté de communes dans le but d’en faire un Ehpad mais le projet a petit à petit été revu. Au final, le lieu devrait accueillir un complexe cinématographique.

"Nous nous orientons désormais sur un cinéma en lieu et place de l’ancienne gendarmerie, confirme Michel Delpech, président d’Ouest Aveyron communauté, aux élus communautaires. L’Arac (Agence régionale aménagement construction) nous accompagne sur ce projet de complexe cinématographique en partenariat avec le propriétaire de l’actuel cinéma Le Vox."

L’Ehpad, trop cher en centre-ville

Jean-Sébastien Orcibal, le maire de Villefranche, est également revenu sur ce changement de projets. "Concernant la première annonce de mettre l’Ehpad sur le site de la gendarmerie, d’une manière très pragmatique, on a demandé à la banque des territoires pour avoir une véritable vision sur l’équilibre financier du projet. Nous avons vu qu’il n’y avait aucune possibilité de financer un Ehpad en cœur de ville. Le projet global était de l’ordre de 57 millions d’euros. Avec l’hôpital et le Département, nous sommes sur le choix de la raison de faire un accompagnement sur le site de Rulhe pour pouvoir à terme proposer un Ehpad sur ce site-là. C’est avant tout une impossibilité d’équilibre financier qui ne permettait pas d’avoir un Ehpad en cœur de ville. Ensuite, ce bien qui s’est libéré, on a eu comme projet d’y porter un multiplex. Le projet de cinéma était dans les cartons. Mais il était pour la route de Montauban initialement. Nous, nous le voulons en centre-ville avec une emprise suffisante pour y joindre un véritable projet jeunesse et famille."

Le dossier n’en est encore qu’au stade de projet mais l’ancienne gendarmerie pourrait donc, à terme, devenir un cinéma.

Outre le cas de l’ancienne gendarmerie, Michel Delpech a également évoqué d’autres dossiers majeurs en gestation en cœur de ville de Villefranche-de-Rouergue suite au questionnement de Laurent Tranier sur le devenir de ces projets lors de l’évocation de l’aspect économique du Projet d’aménagement et de développement durables (PADD). "Concernant le Pole culturel, c’est une affaire villefranchoise mais son développement est en bonne voie, a précisé le président de la communauté de communes. L’Ehpad, qui ne se fera pas à l’ancienne gendarmerie, devrait voir le jour sur Rulhe. C’est néanmoins un dossier qui concerne l’hôpital et le Département. L’ ARS (Agenre régionale de la santé) a toutefois été mise devant ses obligations et le projet se passera là-bas. En ce qui concerne le déplacement de l’office de tourisme place Notre-Dame, rien n’est encore acté. Il faut encore creuser cette pensée et ce projet en la rapportant au Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui est prévu pour 2023 et au projet touristique. Rien n’est abandonné mais tout est à repenser. Concernant le tiers lieu en centre-ville, l’aménagement du bâtiment qui était initialement prévu pour le projet avait un coût trop important (3,5 millions d’euros NDLR). On réfléchit donc à un autre projet et une autre façon de faire. Je pense que dans les prochains mois on aura à débattre sur sa création et sur son emplacement. Mais le tiers lieu est toujours à l’ordre du jour. Ce projet n’est pas abandonné mais l’idée doit être repensée pour qu’il puisse arroser le territoire dans sa globalité et que le coût reste raisonnable."

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