Rodez : le Liadou crée un couteau à partir du bois de la tribune historique de Paul-Lignon
Le coutelier a récupéré du bois de la tribune détruite en septembre pour en faire un couteau hommage en série très limitée.
Faire vivre éternellement le Paul-Lignon historique. Lorsqu'il a vu la tribune historique être détruite, au mois de septembre dernier dans le cadre des travaux de réhabilitation du stade, Thierry Douzou, ancien joueur du Stade ruthénois rugby a forcément eu un pincement au cœur. Habitant de Marcillac, il demande alors à son ami Nicolas Julvé, qui tient la coutellerie du Liadou, s'il est envisageable de fabriquer un couteau à partir du bois de cette tribune.
Lui aussi ancien joueur de rugby à Rodez, Nicolas Julvé comprend tout de suite que l'idée est bonne. Il récupère un premier morceau du bois qui servait pour les bancs et fait un premier test. Le bois, du sipo, est en bon état, et peut être utilisé sans souci pour faire un couteau de qualité. En effet, très solide, ce matériau servait à faire du mobilier urbain et des menuiseries extérieures, car résistant aux intempéries.
Une lame gravée, des intercalaires sang et or
Conscient qu'il faut faire vite avant que le bois ne soit complètement noyé aux milieux des tonnes de gravats, le coutelier appelle alors Remi Puechoultres, dont l'entreprise est chargée de la démolition de la tribune. Celui-ci demande à ses employés d'essayer de sauver ce qui est encore récupérable. "Et quelques heures plus tard, il m'envoyait une photo avec une pile de bois que je pouvais venir chercher", sourit Nicolas Julvé.
Vient ensuite la réflexion pour en faire un véritable objet de collection, qui va sans aucun doute faire briller les yeux de nombreux anciens joueurs et spectateurs de Paul-Lignon. "On voulait créer un véritable concept pour rendre cette série spéciale attractive, reprend-il. Comme on voulait faire figurer la tribune sur la lame, Thierry l'a redessinée et on l'a fait graver. On a également décidé de le numéroter pour souligner sa spécificité." Des intercalaires sang et or, les couleurs de Rodez, ont été mis entre la lame et le bois. Tout cela rend encore un peu plus unique cet objet.
400 exemplaires maximum, 20 € reversés au Téléthon
Produit dans l'atelier du Liadou, à Marcillac, il est en vente depuis le début du mois de novembre dans les deux boutiques, celle du Vallon et celle de Rodez ainsi que sur internet. Nicolas Julvé a fait le choix de le vendre 119 €, soit le prix du couteau "classique" dans sa boutique. "On ne souhaitait pas que ce soit une opération commerciale, justifie-t-il. C'est une vraie démarche nostalgique." Sur chaque vente, 20 € seront reversés au profit du Téléthon.
Nicolas Julvé a suffisamment de bois pour faire environ 400 exemplaires. Pas plus. Nul doute qu'ils devraient s'arracher très vite.
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