Football - Rodez : le combat du "guerrier" Amiran Sanaia contre le cancer

  • "On va lui amener de l’énergie dès qu’il en aura besoin", a confié Laurent Peyrelade à propos d’Amiran Sanaia.
    "On va lui amener de l’énergie dès qu’il en aura besoin", a confié Laurent Peyrelade à propos d’Amiran Sanaia. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Le défenseur ruthénois Amiran Sanaia se bat contre un cancer. Ce soir, à 19 heures, sur la pelouse de l’un de ses anciens clubs, le Paris FC, et jusqu’au bout du combat du "guerrier", son surnom, ses coéquipiers joueront "pour lui".

Ce déplacement au Paris FC, ce soir, aurait pu marquer les retrouvailles du Ruthénois Amiran Sanaia avec le public de Charléty, lui qui n’avait pas joué sur la pelouse de son ancien club (janvier 2015 - janvier 2016) il y a près de deux ans, avant de tenir sa place devant des tribunes vides la saison dernière. Une perspective heureuse balayée par une terrible nouvelle : celle du diagnostic de son cancer. "Il a passé les premiers examens et en aura de nouveau la semaine prochaine à Toulouse", a annoncé, le visage empli d’émotions, le président de Rodez Pierre-Olivier Murat juste après la victoire contre Quevilly (3-0), samedi dernier.

Le dirigeant ne souhaite pas encore donner de précisions sur l’état de santé du défenseur de 32 ans, mais comme l’ensemble des salariés et des bénévoles, il se tient à ses côtés : "Le club lui amènera tout ce qu’il faut. On sera tous avec lui et sa famille. Grâce à son mental de guerrier, il reviendra plus fort." Un guerrier qui doit désormais lutter pour sa vie. "On va l’accompagner dans cette épreuve pendant un sacré bout de temps, a assuré l’entraîneur sang et or Laurent Peyrelade hier, derrière le masque (pas chirurgical celui-là) qui cachait sa tristesse. On relativise tout le reste. À côté, ce n’est que du football."

On aurait aimé entendre l’un de ses joueurs parler de la situation, évoquer la difficulté de tenir sa place quand un proche est touché par la maladie… mais le Raf a refusé de laisser l’un des capitaines, Pierre Bardy ou Rémy Boissier, porter la parole du groupe.

Il a assisté à l’entraînement

Seul le gardien Lionel Mpasi a pu s’exprimer lundi soir, à l’occasion d’un entretien déjà calé avec Radio Totem avant la difficile annonce de Pierre-Olivier Murat. "C’est ‘‘Sana’’ qui nous l’a appris lui-même en début de semaine dernière, a précisé le Franco-Congolais. Je suis très proche de lui, ça a été très dur pour moi. Ça nous montre qu’il y a des choses beaucoup plus importantes que le foot. Ça nous a donné beaucoup de force. On y a pensé toute la semaine. On savait qu’on jouait le match pour lui. On n’avait pas le droit de ne pas le gagner, on devait le faire pour lui. "

"Pour lui", comme les prochains, à commencer par celui dans la capitale ce soir. Le Géorgien a beau ne pas pouvoir y être physiquement, mais dans les cœurs et les têtes, sa présence ne fait pas l’ombre d’un doute. Hier matin, à Vabre, il était même là en chair et en os, mais cette fois sans son habituel équipement sang et or. Une tenue en civil à laquelle personne ne voudra jamais s’habituer.

Mais en attendant, "Sana" continuera autant que possible à rendre la force que ses coéquipiers lui donnent. Sur ces terrains que ses crampons ne devraient jamais quitter aussi longtemps. Hier, Amiran Sanaia est revenu, les rires de ses coéquipiers aussi. La force de l’habitude, celle qui permettra au "guerrier" de se battre jusqu’au bout.

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