Rodez : majorité et opposition à l'heure du débat d'orientation budgétaire

  • Les élus à l'heure des débats se retrouveront bientôt pour voter le budget.
    Les élus à l'heure des débats se retrouveront bientôt pour voter le budget. CPA - RB
Publié le

Les élus ruthénois se sont réunis en conseil municipal, vendredi soir, à l'hôtel de ville de Rodez, avec comme ordre du jour, le débat d'orientation budgétaire (DOB). L'occasion pour la majorité et l'opposition de débattre autour des projets pour la ville et ses habitants, avant de se retrouver dans un mois pour valider ou non les orientations présentées ce vendredi soir.

"Un budget gonflé aux hormones pour en mettre plein la vue aux journalistes et aux Ruthénois", selon Alexis César de Rodez Citoyen. L'élu d'opposition évoque notamment des projets annoncés lors de précédents DOB, mais, à ce jour, "tout juste commencé ou restés à l'état de projet", à l'image de l'avenue Victor-Hugo, ou du boulodrome. L'élu de Rodez Citoyen évoque également le projet de future médiathèque au quadrilatère de Combarel, "alors que celui-ci n'est  même pas propriété de la Ville. Combien vont coûter son acquisition et l'incontournable rénovation du bien : 10, 15, 20 M€", interroge-t-il. "Et la halle couverte ? encore à l'état d'étude... Vous feriez mieux  d'acheter du matériel informatique pour les écoles", assène Alexis César avant de laisser la parole à Franck Cortese. L'élu de droite s'est montré encore plus dur avec la majorité municipale en ciblant particulièrement les travaux de rénovation du stade Paul-Lignon, dont les dépenses passées de 9 à 16 M€, n'en finissent pas de grever le budget de la ville. Et l'élu de dénoncer aussi  des effets d'annonces non concrétisées. "Où est la seconde maison de santé promise à Rodez. Et les deux nouveaux gymnases et l'auberge de jeunesse dans l'ancienne prison des Capucins ? Vous préférez mettre en avant des projets dont la réalisation ne dépend au final même pas de vous, plutôt que de faire du concret pour les Ruthénois, comme anticiper les travaux du magasin Carrefour (la Ville est propriétaire des murs) fermé depuis des mois à cause d'une fuite sur le toit."

Autant de remarques qui reçoivent l'approbation de Serge julien, son homologue du même bord politique. L’élu qui siège également au Conseil départemental, mais dans les rangs de la majorité, ira même jusqu'à dire : "Vous faites beaucoup d'annonces, mais très peu sont suivies d'effets... ou alors, très tard !"  Y allant de sa remarque pour le stade Paul-Lignon dont les travaux sont passés de 9 à 16M€, il n'hésitera pas à imputer ce dépassement à "une mauvaise gestion et pas seulement à une envolée du prix des matières premières", comme l'a annoncé la mairie. "Tout ça pour une seule équipe de foot ? Cela fait un peu beaucoup", estime-t-il. Et Serge Julien d'enfoncer le clou  avec le projet du haras qu'ambitionne la majorité. "Vous en parlez comme si vous en étiez déjà propriétaire, mais rien n'est fait. Vous voulez dépenser de l'argent (le maire annonce un prix à 4 m€)  pour un projet fourre-tout peu réalisable, un concept très flou qui n'existe que dans votre imagination. Le pire, c'est que le Département n'a même pas  évoqué son intention de s'en séparer, et s'il le faisait, quel serait le prix ? Donc, encore une fois c'est un effet d'annonce", lance l'opposant d'une voix calme.

"Les signaux au vert"

Dans les rangs de la majorité on fulmine. "Tous les signaux sont au vert. La dette se réduit chaque année un peu plus pour les Ruthénois (elle est fixée à 108€), les caisses sont pleines et nous avons même reçu les honneurs pour notre excellente gestion du budget. La 2e ville de la strate la mieux gérée et la première où il fait bon vivre ! Ce n'est pas rien quand même", se défend Christian Teyssèdre. "Cette année encore, nous n'augmenterons pas les impôts des Ruthénois", poursuit-il avant de revenir longuement sur les projets envisagés pour le futur. "Tout ce que nous annonçons, nous le réalisons. Mais parfois, cela nécessite d'un peu plus de temps". Et le maire de rappeler : "lorsque nous sommes arrivés aux affaires, la Ville avait 23 M€ de dette et les caisses étaient vides. Aujourd'hui la dette s"élève à 4,7 M€ et notre capacité d'autofinancement est totale".

Arnaud Combet, son adjoint, rappellera quant à lui à ses opposants  que "l'heure est aujourd'hui aux débats. C'est un DOB, on avance ce que l'on voudrait faire, on discute on échange et dans un mois on se réunit et l'on approuve ou pas les décisions qui auront été validées entre-temps. Avec 31, 6 M€ de recettes de fonctionnement et 23,8 M € de dépenses de fonctionnement (comme l'an dernier),  nous conservons une bonne marge de manœuvre"

L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez