Salon de l'habitat de Rodez : pour se chauffer, le choix d’une énergie… au cas par cas

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    Une chaudière à bois collective : le choix de la commune d’Arvieu. Archives CP
Publié le
Christophe Cathala

Gaz, fioul, bois, électricité… Toutes les énergies augmentent leur prix de vente. Que choisir comme système de chauffage ? Le conseil est primordial pour s’y retrouver… Et vous attend au Salon de l'habitat de Rodez du 11 au 14 novembre. 
 

C’est un rêve typiquement saisonnier qui s’invite dans les esprits à chaque retour des grands froids : avoir une cheminée pour ceux qui n’en possèdent pas déjà. Franchir l’hiver en douceur en contemplant le feu devient plus que jamais un luxe, car le prix du combustible peut refroidir bien des projets. En effet, le stère de bois suit l’inflation du coût des matériaux et prend lui aussi ses 30 % d’augmentation. Comptez de 70 à 100 € le stère selon le calibrage des bûches, la qualité des essences proposées, la livraison ou non.

Affluence des commandes

La grande mode du poêle suédois, aux granulés de bois, suit le mouvement. Les budgets se consument face à l’augmentation du combustible. Le fioul n’est pas en reste, il suit la flamblée du prix des carburants, et il n’est plus en odeur de sainteté. Dans cette valse des prix, le gaz et l’électricité entrent dans la danse. Le choix s’avère compliqué à l’heure de changer son système de chauffage, pas de panique en ce mois de novembre, il est déjà trop tard pour franchir le pas, d’autant qu’en matière de chaudières ou de pompes à chaleur, "on commence à avoir des ruptures de stocks, des problèmes de fabrications et de prix à l’installation", prévient Laurent Bon, plombier chauffagiste et représentant de la profession au sein de la Capeb 12 (Confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment) dont il est le vice-président. Pour autant, "les gens ont gardé leurs projets d’avant-Covid, on le voit dans l’affluence des commandes", ajoute Laurent Bon. Les professionnels restent donc au four et au moulin car pour la clientèle bien se chauffer est essentiel.

Déclin du fioul, l’avenir pour le gaz naturel…

Mais que choisir ? Le bois est cher, l’installation d’une chaudière conventionnelle vous reviendra à 25 000 € environ contre 10 000 € pour une chaudière au fioul, sans les aides de l’État. Mais le carburant est, lui aussi, devenu onéreux. "Et il est sur le déclin, même si on en installe encore. Ce n’est pas l’avenir, il ne faut pas se mentir", analyse Laurent Bon. D’autant qu’en 2022, il ne sera plus possible d’installer ou de remplacer sa chaudière au mazout, le gouvernement l’interdit, mais laisse place tout de même à une autorisation sur le biofioul, contenant de l’éthanol…

L’avenir en revanche sourit au gaz naturel, notamment celui issu de la méthanisation. "Je le préconise notamment pour ceux qui sont reliés à un réseau, poursuit Laurent Bon. L’installation d’une chaudière revient deux à trois fois moins cher qu’une pompe à chaleur, qui n’est pas forcément, de plus, adaptée à toutes maisons. La pompe à chaleur n’est pas toujours la panacée, elle reste un effet de mode". Surtout quand elle est soutenue par une campagne de l’État particulièrement incitative.

Pompe à chaleur : ne pas se tromper

"Un effet de mode ? Oui, énorme, depuis 4 ou 5 ans, confirme Michaël De Silva, chez Solipac (Rodez). Mais attention, en Aveyron, où les températures sont basses, la pompe à chaleur nécessite une expertise particulière. Le choix de la marque, du modèle est primordial et le dimensionnement de la machine est essentiel pour optimiser les performances". L’expert spécialiste insiste : "Il faut faire appel à des sociétés locales pour bien maîtriser l’environnement et les solutions qui lui sont adaptées". Sur les pompes à chaleur, la baisse des températures fait perdre en puissance, d’où l’intérêt de ne pas avoir d’équipement "standard". Pour Michaël Da Silva, "si les choses sont bien faites, on divise par trois la consommation par rapport au fioul. Mieux encore, si le client est équipé en photovoltaïque, c’est-à-dire en autoconsommation électrique, le coût à l’usage est quasi nul et le système est véritablement vertueux en matière d’écologie". Pour une pompe à chaleur, comptez de 10 à 19 000 € selon l’expert de Solipac.

Au final, "il n’y a pas de règles en matière de choix de l’énergie. On travaille vraiment au cas par cas, selon l’implantation de la maison, en zone rurale ou non, sa surface, son accès à différents réseaux…, reprend Laurent Bon, rejoint par Michaël Da Silva. Pour les deux spécialistes, "c’est le devoir de conseil des professionnels qui fait la différence". Et qui permet d’arbitrer pour s’y retrouver entre tous les effets d’annonces qui émanent tant de l’État que des fournisseurs d’énergie.

Dès jeudi, les conseils du Salon de l’habitat de Rodez

130 exposants vous attendent du 11 au 14 octobre au Val de Bourran, à Rodez, sous chapiteau pour le Salon de l’habitat organisé par Dépêche Events. Parmi eux, tous les spécialistes sur les systèmes dont vous avez besoin, comme notamment la Maison du Chauffage, pour vous conseiller. Le salon est ouvert de 10 à 19 heures (vendredi jusqu’à 22 heures). Tarif : 6 €, gratuit pour les moins de 12 ans (tarif à 4 € à télécharger sur salonhabitat-rodez.fr).
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