Villefranche-de-Rouergue : "Il faut essayer de mobiliser la jeunesse" du Souvenir français

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  • Florian Thompson, président  du comité de Villefranche  du Souvenir français.
    Florian Thompson, président du comité de Villefranche du Souvenir français.
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IOOS Camil

Florian Thompson est le président du comité de Villefranche-de-Rouergue du Souvenir français. Entretien sur l’importance du devoir de mémoire.

Comment tentez-vous, localement, d’entretenir la mémoire de ces événements ?

Je pense qu’une cérémonie commémorative, il faut absolument avoir de la jeunesse mais pas de la jeunesse forcée. On pourrait très bien faire appel à un lycée ou une école. Mais pour moi, il faut essayer de mobiliser autrement. Souvent on en appelle aux parents. C’est toujours chouette que le maire ou le sous-préfet dépose la gerbe avec un enfant.

Le jeune s’en souviendra et peut-être que cela va l’aider à mémoriser quand il débutera l’apprentissage. Pour les enfants, c’est difficile autrement. C’est important de partager et de faire ce transfert. Sinon, c’est juste une commémoration de gens mondains pour déposer une gerbe. Jacques Andurand, notamment, se bat avec moi pour avoir de la jeunesse.

Est-il difficile de séduire les jeunes pour vous rejoindre ?

C’est difficile mais le Souvenir français et moi, nous essayons de les attirer en proposant de venir dans les salons avec des moyens ludiques. Le moyen souvent est de présenter des objets, tantôt une tenue, tantôt d’autres objets. Ils aiment bien avoir un support pour comprendre, comme une bande dessinée.

On essaie d’éluder les armes et le reste dans l’apprentissage, tout du moins au début. Comprendre la guerre et tout cela, c’est compliqué. On essaie autant qu’on peut de subventionner des voyages de commémoration. Ce sont les lycées qui viennent à nous souvent.

L’aspect patriote souffre peut-être de son image désormais politisée. Qu’en est-il à Villefranche ?

On a créé avec Julien Four le comité de Villefranche en 2014. Nous sommes aujourd’hui une trentaine d’adhérents. On essaie de faire des moments sympathiques, et de transmettre cette mémoire. On aimerait bien qu’il y ait davantage de mondes pour nous aider.

C’est souvent les mêmes qui nettoient les sépultures des morts pour la France, par exemple. C’est difficile de tout assumer avec notre nombre. Le nettoyage du cimetière, notamment du carré militaire, par la mairie nous a vraiment soulagés d’ailleurs. Mais il faut faire évaluer les mentalités.

Je ne pense pas que les gens soient effrayés. Il faut comprendre que quand on aime l’histoire de son pays, il faut se souvenir des gens qui se sont battus pour la France. C’est une action apolitique. Même d’aller au monument, c’est une action apolitique. Il ne faut pas relier cela à des hommes politiques du passé ou à des idéaux.

La seule raison d’agir c’est pour ceux qui sont morts pour la France. Ce qui le prouve est mon engagement. Sous Serge Roques, ou maintenant sous Jean-Sébastien Orcibal, l’action est la même. Cela touche tout le monde. On a tous dans notre famille des aïeuls qui sont morts pour la France. C’est un point à ne pas oublier.

Contact : souvenirfrançaisvdr@laposte.net

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