Rodez. "Incroyable pour un village de 1 800 habitants"

  • Entraîneur, Thomas Lhoste exerce aussi le métier de coordinateur jeunesse. Entraîneur, Thomas Lhoste exerce aussi le métier de coordinateur jeunesse.
    Entraîneur, Thomas Lhoste exerce aussi le métier de coordinateur jeunesse. DR
Publié le
Vincent Nael

L’entraîneur de Blavozy (R1), Thomas Lhoste, confie son bonheur de recevoir Rodez (L2) demain, au Puy, à 17 heures.

Comment avez-vous accueilli

ce tirage ?

On l’a vécu chacun de notre côté, devant notre écran. Sur le coup, on a eu du mal à réaliser qu’on avait tiré une équipe de Ligue 2. Là, plus le match approche, plus on se dit que c’est magnifique. Pour un club d’un village de 1 800 habitants, c’est incroyable. Mon téléphone n’a jamais autant sonné et ça fait une dizaine de jours que ça dure. Il y a dix personnes qui viennent me voir tous les jours au boulot pour m’en parler, les gens m’arrêtent dans la rue…

Est-ce la première fois que votre club va aussi loin en Coupe de France ?

Il a été jusqu’au sixième tour en 2001, contre Clermont, alors en National. J’étais au bord du terrain, j’avais douze ans. Aujourd’hui, je suis entraîneur depuis trois saisons, après avoir joué dans l’équipe. Le regret, c’est que cette fois, on ne recevra pas chez nous, mais au Puy. On a la troisième meilleure pelouse de Haute-Loire, mais pour accueillir des pros, le cahier des charges exige d’avoir une tribune, que ce soit grillagé…

Avez-vous regardé des matches de Rodez cette année ?

On suivait plus la Ligue 2 quand Clermont y était, mais j’en ai quand même regardé deux ou trois avant le tirage. Tout le monde connaît le Raf depuis que Enzo Zidane y a signé, on sait aussi que son père est actionnaire du club. Ce serait génial pour les gars de pouvoir jouer contre le fils de Zizou, ça ferait une super anecdote. Et on rêve que Zinédine vienne le voir jouer. (sourire)

Que vous inspire le Raf ?

Le Raf était encore en CFA il y a cinq ans et est arrivé jusque-là… ça inspire le respect. C’est un club pro qui a encore certaines valeurs du monde amateur. J’espère qu’on pourra échanger entre entraîneurs, que mes joueurs pourront aussi discuter avec ceux de Laurent Peyrelade. On voulait manger avec eux, mais ils ne veulent pas se mélanger par peur d’attraper le Covid-19. C’est dommage.

Comment préparez-vous

ce match ?

On s’entraîne comme d’habitude, le mardi, le jeudi et le vendredi. On a pas mal de chefs d’entreprise et de pères de famille dans l’équipe, donc tous les joueurs ne sont pas là à chaque fois. Mais cette semaine, j’ai fait passer le message de faire au moins deux séances. (rires) Les gars sont décontractés et ultra-motivés. Ils ne vivront ça qu’une seule fois, donc je vois beaucoup d’enthousiasme et de joie. On peut battre un record : dans notre département (la Haute-Loire), aucun club de Régional n’a dépassé le 7e tour.

Vous êtes invaincus cette saison

et deuxièmes du championnat.

Et on a l’un des plus petits budgets de R1 avec environ 65 000 euros, ce qu’un joueur de Rodez peut gagner assez vite. (rires) Aucun n’est payé chez nous et on ne vise pas la montée malgré nos bons résultats. Seulement le maintien parce qu’on ne veut pas se prendre la tête. Samedi, on va essayer de se faire plaisir et de jouer au foot, au sol… comme d’habitude. Sans notre avant-centre, qui a marqué quasiment tous nos buts, notre gardien (blessés) et un défenseur central titulaire (suspendu).

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