Villefranche-de-Rouergue : " Beaucoup ont oublié le virus ou veulent l’oublier "

Abonnés
  • Sur le marché, le masque reste tout de même la norme bien qu’il ne soit pas sur tous les visages./ Photo C. I.
    Sur le marché, le masque reste tout de même la norme bien qu’il ne soit pas sur tous les visages./ Photo C. I.
Publié le
IOOS Camil

Malgré le spectre d’une cinquième vague et une circulation du virus à la hausse, la Covid-19 ne semble plus alarmer les Villefranchois comme peut en témoigner le marché.

Peu à peu, on les a vus disparaître ou tout du moins diminuer : les gestes barrières. Cela peut être des clients qui rentrent dans une boutique sans le masque et qui ne se rendent compte que plus tard qu’il leur manque cet accessoire désormais devenu coutume. Cela est également la poignée de mains qui s’échange volontiers sans y prêter attention. Ou encore, cela peut être les discussions qui se font au plus près, presque côte à côte, sans se préoccuper de distances. Pourtant, avec un taux de circulation du virus reparti à la hausse, le spectre d’une cinquième vague est à nouveau présent. "Le taux d’incidence départemental est repassé au-dessus des 100 pour 100 000 habitants, atteignant 126,6 sur la période du 31 octobre au 6 novembre, alerte notamment la préfecture. La recrudescence de situations complexes et l’apparition de nouveaux clusters s’expliquent en grande partie par le non-respect des gestes barrières et le nombre important de cas contacts impliqués dans des évènements divers liés à des sorties, repas, pratiques sportives, loisirs divers, où la vigilance collective est atténuée. Toutes les classes d’âge sont concernées même si on note logiquement avant la rentrée une augmentation plus forte chez les personnes de plus de 30 ans"

La Covid fait moins peur

Jeudi, c’était justement jour de marché à Villefranche. Et pour beaucoup de Villefranchois venus faire leurs courses, cette relâche de l’attention s’explique par la vaccination et une impatience de retrouver "la vie d’avant". "Beaucoup ont oublié le virus ou veulent l’oublier", souligne pour sa part Jean-Paul, retraité, qui s’est inscrit pour une troisième dose du vaccin en début de semaine. "Je fais moi-même moins attention depuis que je suis vacciné et que je sais que beaucoup le sont. Je pense qu’on apprend à vivre avec le virus, tout simplement." Claude ne dit justement pas mieux. "On fait moins attention, c’est sûr, mais on entend également moins de monde qui en parle. Forcément, on reprend peu à peu nos vieilles habitudes. Le virus fait moins peur." Quentin, la trentaine, fait justement partie de ceux qui ne veulent pas attendre pour retrouver leur vie d’avant. "Je l’ai vu dans les soirées que j’organise avec des amis, explique-t-il. Au début, on faisait quand même attention. Même si on ne portait pas le masque, disons qu’on essayait de limiter un peu les contacts. Maintenant, il n’y a même plus de gel hydroalcoolique. J’ai d’ailleurs une connaissance qui a fini par l’attraper, la Covid. Mais rien de grave."

Confiance dans le vaccin ou non, la circulation du virus dans le département est en hausse. "La meilleure arme pour stopper les chaînes de contamination reste le respect des gestes barrières", rappelle la préfecture. Un conseil qui est de plus en plus difficile de suivre.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?