Quilles de huit : une organisation des championnats de France qui fait débat

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  • Les derniers championnats de France sur une journée se sont déroulés en 2019, au Trauc et à Magrin.
    Les derniers championnats de France sur une journée se sont déroulés en 2019, au Trauc et à Magrin. Archives Jean-Louis Bories
Publié le
Margot Pougenq

Deux pétitions demandent la non-reconduction des championnats de France sur deux jours et contestent la décision du Comité national d’attribuer désormais les terrains en fonction de la moyenne et non plus des affinités. Explications.

Tout est parti de la dernière Lettre des quilles de huit. Dans la publication de ce bimestriel du Comité national, mis en ligne le 27 septembre, l’instance dirigeante indique avoir décidé " de proposer une reconduction de ces formules (des championnats de France, individuel et par équipes) sur deux jours pour la saison 2022 ". Une première partie, le samedi en fin d’après-midi et le soir, et une deuxième partie, le dimanche toute la journée.

Cette organisation avait été mise en place lors de la saison dernière, de manière à étaler les horaires de jeu et le public en raison de la crise sanitaire. La lettre précise aussi que " pour le championnat de France individuel, les compositions des quintuplettes (hors jeunes) se fera désormais en fonction des moyennes des qualifiés de façon à renforcer l’équité sportive ".

Le Comité n’a pas souhaité réagir

Un mois après la parution de la lettre, un groupement de joueuses s’est réuni, a rédigé et mis en ligne deux pétitions pour s’opposer à ces deux décisions. " Pourquoi ne pas l’avoir fait voter aux clubs ? Les premiers concernés, ce sont les joueurs ", insistent-elles, surprises d’avoir appris ces informations dans le document, " sans consultation au préalable des concernés ". De son côté, le Comité national n’a pas souhaité réagir et a assuré que ces sujets "seront discutés lors de l’assemblée générale (le 20 novembre, à Sainte-Geneviève-sur-Argence) ".

Le groupe de féminines, dont les membres veulent rester anonymes, souligne que l’organisation des championnats de France sur deux jours " ne devait être qu’une exception dans une période inédite ". Dans son communiqué, le Comité dit seulement "proposer" cette organisation, avec de possibles modifications "concernant les horaires et une plus grande amplitude entre les deux manches". Et s’il est mentionné que le club ruthénois a déjà dit oui pour "un essai de cette nouvelle formule" pour la compétition par équipes (6 et 7 août 2022), l’organisateur du championnat de France individuel, dont le nom devrait être officialisé lors de l’AG, choisira la formule qu’il préfère.

Public, matériel, ambiance…

Mais les auteures des pétitions soulignent que l’organisation est aussi une affaire de joueurs, d’arbitres et d’accompagnateurs. " Les grands-parents qui suivent ne peuvent pas venir le samedi, car cela finit trop tard. " Elles ajoutent sur la pétition que le manque de spectateurs lors de la première journée a pesé sur l’ambiance et que " seule une petite centaine de personnes étaient présentes au podium à 23 heures pour applaudir les vainqueurs (à savoir, les jeunes, féminines, vétérans et super-vétérans)". Et elles demandent : " Pourquoi ne pas inverser les positions et faire jouer les hommes le samedi et les féminines, jeunes et vétérans, le dimanche ? "

La deuxième pétition dénonce l’attribution des terrains des "France" individuel selon la moyenne des joueurs (le premier sur le terrain 1, le deuxième sur le terrain 2,...), qui était jusqu’à présent réalisée en fonction des affinités et du maillot. Une décision "qui va à l’encontre de l’esprit convivial des quilles", explique le groupe. Il est aussi question de praticité, avec un matériel souvent partagé entre plusieurs membres d’un club, qui ne joueront plus sur le même terrain. Et pour les supporters, qui devront choisir un quilleur à encourager plutôt qu’un autre, ou faire "la navette entre plusieurs terrains".

Ces inquiétudes et interrogations trouveront sûrement des réponses lors de l’assemblée générale du Comité national. Mais en attendant, près de 400 personnes en tout, ont déjà apporté leur soutien aux deux pétitions en ligne sur unepetition.fr.

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