Rodez : prison ferme pour les trafiquants de drogue de Gourgan

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  • A l'issue des saisies et selon les déclarations (fluctuantes) des prévenus, il apparaît que près de 50 kilogrammes de cannabis ont été vendus ainsi que 13 kilos de cocaïne, ce durant les neuf premiers mois de l'année 2021. 
    A l'issue des saisies et selon les déclarations (fluctuantes) des prévenus, il apparaît que près de 50 kilogrammes de cannabis ont été vendus ainsi que 13 kilos de cocaïne, ce durant les neuf premiers mois de l'année 2021.  Archives CPA
Publié le
Xavier Buisson

Deux ans ferme pour l'un, trois ans pour les deux autres... les jeunes hommes présentés ce lundi devant le tribunal judiciaire de Rodez avaient animé un point de vente de drogue générant, selon le ministère public, un revenu de 200 000 € par mois sur une période de neuf mois. 

C'est un indicateur du quartier de Gourgan, qualifié à plusieurs reprises de "grand absent" du procès, qui met en avril 2021 les policiers du commissariat de Rodez sur la piste de ce réseau de trafiquants de cannabis et de cocaïne. Et après plusieurs mois de surveillances diverses et deux présentations devant le tribunal de Rodez en septembre et octobre, trois jeunes hommes ont été jugés ce lundi.

Soupçonnés d'avoir pris part à ce trafic, les prévenus âgés de 23, 25 et 28 ans ont reconnu se livrer au commerce du cannabis et de la cocaïne sur une période allant de janvier à septembre 2021. Au cours de ces neuf mois et selon un calcul effectué par la substitut du procureur Esther Paillette, les volumes écoulés avoisineraient un coût de 1,8 million d'euros pour la période concernée, soit pour 200 000 € de produits stupéfiants vendus chaque mois. 

C'est sur le réseau Snapchat que la drogue était vendue, provoquant de nombreuses allées et venues dans le quartier de Gourgan ainsi que plusieurs troubles de voisinage. Très prévenants, les jeunes hommes louaient des appartements (payés en liquide) pour y stocker ou vendre leur drogue, mais aussi pour y recevoir des colis de cocaïne. Leurs échanges étaient codés et tous bénéficiaient d'un surnom en rapport avec les oiseaux ("le vautour" ou "le hibou" par exemple), de plusieurs identités (jusqu'à cinq pour l'aîné des trois hommes). Résultat : le plus grand des flous entoure ce dossier, basé sur les déclarations d'un "mystérieux" indicateur du quartier de Gourgan qui a expliqué par le menu, quatre heures durant, le mode de fonctionnement de ce réseau qu'il semble très bien connaître.  

Une nouvelle fois, les faits ont été rappelés par la présidente : à l'issue des saisies et selon les déclarations (fluctuantes) des prévenus, il apparaît que près de 50 kilogrammes de cannabis ont été vendus ainsi que 13 kilos de cocaïne, ce durant les neuf premiers mois de l'année 2021. 

Au vu des volumes de drogues ayant été vendus selon l'enquête, la procureur de la République demandera des peines de 4 à 6 ans à leur encontre.

L'aîné des prévenus, défendu par Me Gosset, n'a jamais eu affaire à la justice et affirme ne pas consommer de produits stupéfiants. En marge du système et hébergé le plus souvent par des amis depuis près de trois ans. Il a reconnu être le propriétaire d'un sac de sport saisi et contenant près de 50 000 €. Il a refusé de donner l'identité de son fournisseur ainsi que l'estimation de ses revenus liés au trafic. Dénonçant les "mensonges" de l'informateur de la police, il a reconnu vendre du cannabis "à l'occasion, pas régulièrement" et a nié tout commerce de cocaïne. Il écopera de 4 ans de prison dont un avec sursis probatoire.

Dès sa sortie de prison en août 2020, le cadet des prévenus, fort de 15 condamnations, s'est directement orienté vers le trafic. "Dans des quantités infimes", plaidera-t-il, ayant cependant généré un revenu de 2000 € mensuels ; une déclaration sur laquelle il est revenu à l'audience. Lui non plus n'en dira pas davantage sur l'identité de son fournisseur, par peur de représailles sur sa compagne, enceinte, et sera condamné à 3 ans de prison dont un assorti du sursis.

Le plus jeune des trois hommes, qui compte, lui, deux condamnations à son actif, devra effectuer une peine de 4 ans dont 3 ferme, et ce malgré la véhémence de son avocat, Me Galandrin, qui a fustigé le fait que le ministère public "ne démontre rien" dans cette affaire, requérant des peines "inacceptables" et inadmissibles"

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