Rodez : les étourneaux persona non grata en ville

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  • C'est de cette boite que s'échappe le cri d'un prédateur.
    C'est de cette boite que s'échappe le cri d'un prédateur. CPA - RB
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La Ville a engagé un bras de fer contre les étourneaux qui squattent certains arbres, notamment des platanes sur le tour de ville. Des sites qu'ils rejoignent au coucher du soleil. Une action qui n'est pas sans conséquences pour ceux qui résident à proximité de ces nichoirs de fortune, notamment en termes de bruit et de propreté.

Difficile de concilier protection de l'environnement et de la faune sauvage, salubrité publique et lutte contre les nuisances sonores. Davantage encore lorsque l'on habite en zone urbaine. À l'image de Rodez confrontée depuis quelques années de façon récurrente  à l'invasion de centaines d'étourneaux. "Tant qu'ils volent la journée  et vaquent à leurs occupations d'oiseaux sauvages, cela ne pose pas particulièrement de problème", résume-t-on à la Ville. Le souci, c'est lorsque la nuit pointe le bout de sa lune à l'horizon. C'est le signal pour les oiseaux de se mettre en quête d'un arbre, en général toujours le même,  pour y passer la nuit à l'abri des prédateurs. Le problème, pour les riverains, c'est qu'avant de s'endormir, ces centaines d'oiseaux gazouillent gaiement... et très bruyamment.

"une pluie de fientes"

"Dès que les oiseaux arrivent, nous sommes obligés de fermer les fenêtres sinon on ne s'entend plus", témoigne une résidente du boulevard Laromiguière dont l'appartement au 3e étage est pile en face des branches où les piafs ont élu domicile. "Au moindre bruit c'est la débandade. Cela fait un tel vacarme qu'il est difficile de s'y habituer", renchérit son compagnon. "On ne habitue guère plus aux  fientes  sur les voitures les balcons et les trottoirs. C'est de la folie, une pluie de fientes, il y en a partout et c'est très difficile à nettoyer", s'énerve le couple de quinquagénaire. Avec d'autres résidents, ils ont sollicité la municipalité pour qu'elle apporte une solution à ce problème, ou plutôt ces problèmes, car d'autres sites ont été colonisés par les oiseaux, à l'image, notamment,  du boulevard Gambetta.

Pour la Ville, le problème à régler est inédit. "Nous devons effaroucher les oiseaux, mais sans leur faire du mal", explique Eric Fournier, directeur général adjoint des services à la ville de Rodez. Dans le même temps, ce dernier a sollicité les agents du service propreté pour que les secteurs souillés par les fientes soient nettoyés plus régulièrement. Une multiplication des passages qui a engendré un surcoût pour la Ville.

"Après en avoir discuté avec les riverains et les techniciens de la ville, nous avons également décidé  d'installer deux effaroucheurs sonores dans les arbres, où nichent les indésirables, poursuit-il. À intervalles  réguliers, ces boîtes diffusent le cri puissant de rapaces, qui sont des prédateurs pour les étourneaux. Si au début, ces derniers prenaient bien la fuite à chaque cri, la répétition de cette action a fini par les habituer. De plus, la diffusion de ce cri puissant le soir tard a fini par exaspérer les riverains, nombreux à penser  au final que le remède était pire que le mal."

Des remarques prises en compte par la Ville qui vient d'équiper les affaroucheurs de programmateurs  afin de pouvoir régler à distance le fonctionnement de la machine qui est désormais mise à l'arrêt durant la nuit. Dans le même temps, Eric Fournier s'est mis en quête d'un effaroucheur professionnel qui intervient sur site avec des rapaces dressés. "On a finalement trouvé quelqu'un du côté de Baraqueville, mais elle est surbookée et ses oiseaux sont dressés pour s'attaquer aux pigeons", indique le directeur adjoint des services. Pas question pour autant de lâcher l'affaire. "L'effaroucheuse professionnelle nous a fait savoir que dès qu'elle le pourrait, elle dresserait d'autres rapaces à l'effarouchement  des étourneaux, sans garantie de réussite toutefois." En attendant, nous restons ouverts à toutes propositions", ajoute le technicien confiant. "Avec la chute des feuilles et le retour du froid, les étourneaux commencent déjà à chercher refuge ailleurs, dans les arbres au feuillage persistant. Mais dès le retour du printemps, ils reviendront certainement, alors à nous d'être prêts à les repousser gentiment", conclut Eric Fournier. 

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