Sébazac-Concourès. Sébazac : Ernest Cambon, mort pour la France

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  • Ernest et Berthe Cambon n’auront vécu qu’une brève vie de famille à cause de cette terrible guerre. Ernest et Berthe Cambon n’auront vécu qu’une brève vie de famille à cause de cette terrible guerre.
    Ernest et Berthe Cambon n’auront vécu qu’une brève vie de famille à cause de cette terrible guerre.
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CORRESPONDANT

Ce 11 novembre, jour de commémoration des soldats de la guerre de 14-18, Christine de Chamrun (accompagnée de son époux), petite fille d’Ernest, Élie Gabriel Cambon assistait à la cérémonie à Sébazac. Le nom de son grand-père est gravé sur le monument aux morts. Elle était spécialement venue de Lozère pour cet événement.

Ernest Cambon est né le 7 avril 1885 à Sébazac. Il avait une sœur, née en 1880 et un frère né en 1889. À 33 ans, il est appelé pour partir à la guerre. Il laisse une épouse de 24 ans, Berthe Bibal, originaire de Salles-la-Source, et leur petit garçon, Marcel, né le 1er avril 1914.

Ernest fait partie du 1er régiment de Hussard. Blessé d’une estafilade à la joue, il est hospitalisé à l’hôpital militaire de Villers-Cotterêts. Son état n’est pas inquiétant mais le destin cruel veut qu’il contracte la fièvre espagnole. La maladie l’emportera le 3 novembre 1918. Son inhumation aura lieu au cimetière militaire de Villers-Cotterêts, son épouse n’acceptant pas de le séparer de ses compagnons d’arme. Commence pour sa veuve et son fils des lendemains difficiles. Marcel, pupille de la nation, est accueilli par son grand-père, Jacques Cambon et son épouse Sylvie (née Vinches) à Sébazac alors que sa maman essaie de subvenir aux besoins en travaillant à Paris. La séparation est douloureuse pour eux deux, même si Berthes vient le voir régulièrement à Sébazac. Elle invente un jeu avec son fils. S’il siffle avec le sifflet qu’elle lui a remis, le train s’arrêtera et sa maman ne repartira pas. Il siffle de toutes ses forces, mais peine perdue…

Marcel rejoint enfin sa mère à Paris où il suit des études à Sub de Co. Après plusieurs emplois, il finit sa carrière à la tête de la Grande Miroiterie de Paris au Pré-Saint- Gervais avec son épouse.

Durant de nombreuses années Christine assiste aux commémorations à Villers-Cotterêts, sa résidence étant proche du cimetière où reposait son grand-père. Aujourd’hui, elle et son époux demeurent en Lozère. Ce département est cher à son cœur car elle y passait toutes les vacances chez ses grands-parents. Son époux y est tout aussi attaché puisque son père et son grand-père y ont été députés.

Christine et Gilbert de Chambrun ont aujourd’hui 3 enfants et entretiennent le souvenir de cet arrière-grand-père, mort pour la France. C’était la raison de la présence de Christine et de son époux à cette commémoration.

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