Aveyron : des dizaines d'animaux morts retrouvés morts dans une ferme

  • La gendarmerie de l'Aveyron a ouvert une enquête.
    La gendarmerie de l'Aveyron a ouvert une enquête. Repro CPA -
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Une enquête a été ouverte, les syndicats agricoles évoquent "les conséquences d'une détresse humaine".

La macabre découverte remonte au week-end dernier. Alertées par le voisinage, la brigade de gendarmerie de Marcillac-Vallon ainsi que la direction départementale des services vétérinaires se rendent sur une exploitation agricole de la commune de Conques-en-Rouergue sans imaginer que derrière les portes des étables, se trouve un véritable charnier. Une vingtaine de bovins et de cochons sont retrouvés morts, pour certains entassés au sol, dans un état de décomposition avancée.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ces derniers seraient décédés de malnutrition. D'autres animaux morts ont également été retrouvés à quelques kilomètres de là, dans une autre exploitation appartenant à l'agriculteur, dont la situation financière serait "particulièrement fragile", selon plusieurs sources.

Plainte de la SPA

Ce vendredi, la Société protectrice des animaux et son président ruthénois, Jean-Pierre Blanc, ont déposé une plainte pour "mauvais traitements" et "actes de cruauté". Une enquête a été ouverte et le parquet de Rodez saisi de l'affaire. "Ces animaux sont morts dans d'atroces souffrances, dont je n'ose même pas imaginer... Le problème, c'est que beaucoup de monde devait être au courant, nous sommes dans un petit village. Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'alertes avant ? Quelque chose n'a pas fonctionné, chez les services de l'Etat ou bien à la Chambre d'agriculture", réagit le bénévole de la cause animale. Une habitante de la commune, qui a souhaité conserver son anonymat, a également évoqué des "bêtes qui ne sortaient plus depuis des mois".

Contactés, les syndicats agricoles (FDSEA et JA) ainsi que la Chambre d'agriculture de l'Aveyron ont souhaité réagir ce vendredi dans une déclaration commune : "C'est une situation grave, ce qu'il s'est passé n'est pas acceptable. C'est la conséquence d'une détresse humaine et nous avons aujourd'hui deux objectifs : accompagner l'exploitant et sa famille et prendre en charge les bêtes restantes du troupeau."

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