Millau : Carine Gal, la couture pour une nouvelle vision de la vie

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    Carine Gal propose des produits uniques au prix d’entréede 100 € pour un coussin. LB
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    Carine Gal, la couture pour une nouvelle vision de la vie
Publié le
M.L.

L’opticienne Carine Gal, installée à Millau, a donné un second sens à sa vie en apprenant le métier de couturière. Avec Maison Ozoï, estampillée Fabriqué en Aveyron depuis janvier, elle a ainsi participé à son premier salon où elle était venue avec des créations uniques.

Le métier d’opticien se transmet depuis quatre générations au même titre que l’éducation du "quand on veut, on peut".

Carine Gal, installée avec son époux Olivier au 1 boulevard Sadi-Carnot, à Millau, depuis une quinzaine d’années, a une vitrine bien loin de celles, habituellement aseptisées d’un opticien. Avec Maison Ozoï (ose la vie), la connotation grecque a trouvé écho en Carine Gal au moment où on lui détecte une toxoplasmose pour "oser la vie", s’adonner à sa passion et exposer ses créations. "J’ai pris une grosse claque quand j’ai profité de ce moment pour faire un bilan de compétences, explique-t-elle dans son atelier, initialement prévu pour son mari et la photographie. À 41 ans, on me donne un attrait pour l’artistique, ce qui n’est pas dans mon éducation, et le dernier item retenu est le scientifique."

Un comble pour l’opticienne qui se tourne vers la couture et s’inscrit en candidat libre pour un CAP au beau milieu d’une nuit d’insomnie. Une histoire qui vient de loin pour celle qui a acheté sa machine à coudre avec son premier salaire. "Je m’étais promis de faire la tenue de baptême de ma fille et finalement on est allé l’acheter la veille de la cérémonie, rigole-t-elle aujourd’hui. J’ai voulu m’y remettre avec l’arrivée de mon second enfant avant de laisser tomber avec la reprise du travail."

Diplômée il y a tout juste un an, "faire des habits" ne lui convient pas. "J’ai toujours aimé offrir des cadeaux pour la symbolique et détourner un objet de sa fonction première", souligne-t-elle. Des bouteilles de lait en guise de luminaires en passant aux briques de lego pour s’offrir un bijou, Carine Gal recycle désormais rideaux, ceintures, jeans, nappes et tout ce qui peut se coudre pour les transformer en coussin de toutes tailles ou encore des masques de relaxation ou des tops bags. Estampillées "Fabriqué en Aveyron", depuis janvier, ses créations uniques ont ainsi été exposées au 3e salon éponyme organisé, fin septembre, à Decazeville.

Trouver le bon équilibre

"J’adorerais ne faire que ça mais j’aime trop ma clientèle optique pour franchir le pas, se confie-t-elle. On peut dire qu’une activité nourrit l’autre et que j’ai trouvé le bon équilibre." La petite marque au koala, pour le côté "réconfortant, qui dort beaucoup et en clin d’œil pour l’écologie", pensée avec son ami Aubin Berthe, a déjà fait son nid. Avec ses premiers clients pour Noël dernier, Carine Gal, "bosseuse", s’impose un rythme et une discipline pour laisser parler sa "création illimitée" les mardis, mercredis et jeudis après-midi. En jonglant avec la casquette d’opticienne le reste du temps, la femme de bientôt 47 ans dit avoir "grandi à travers mes enfants pour voir la vie autrement". Avec Maison Ozoï, la Castraise d’origine garde le même plaisir qu’à l’époque où elle troquait les patrons dans les cours de couture de la MJC ou de Creissels. Et déborde d’énergie pour "oser vivre ses envies".

Contact au 06 14 39 49 60 ou par mail carine@maison-ozoï.fr, site internet : maison-ozoi.jimdosite

L’obsession de l’objet utile et bien réalisé

Avec comme point de départ un vieux sweat de son mari qu’il n’arrivait pas à jeter, les coussins sont rembourrés de vieux papiers et non pas de graines, par conviction écologique et pour l’intérêt de la légèreté. Pour finaliser ses créations, Carine Gal a demandé conseils à des kinésithérapeutes et a même fait tester des coussins de yoga à des professeures qui les ont approuvés. La couturière a également mis au point des masques de relaxation, à faire chauffer, pour reposer les yeux et la tête.
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