Rotary Club : la devise "Servir d’abord" depuis 1948 à Rodez

Ces derniers temps, le Rotary Club de Rodez est sur plusieurs fronts. Entre l’importante opération lunettes en faveur de la Mauritanie, le don d’un automate de biologie moléculaire à l’hôpital, le soutien à la réalisation d’une fresque dans le service pédiatrique de ce même hôpital, le précieux soutien apporté au Centre d’information des droits de la femme, l’organisation prochaine de manifestations, comme la pièce de théâtre "Louis XIV. com" à l’amphithéâtre, le club service ruthénois est à l’œuvre. Quoi de plus normal après tout quand on est une association qui réunit avant tout des hommes, surtout, mais aussi des femmes qui ont en commun "l’envie d’entreprendre ensemble " comme le résume l’actuel président Joël Tixier. Cela, toujours en regard de la devise de ce club service créé en 1905 par l’Américain Paul Harris, "Servir d’abord".

À cette envie d’entreprendre s’accompagne le souhait d’un enrichissement culturel et intellectuel. Longtemps, le club service avait dans ses préconisations l’interdiction d’avoir en son sein deux personnes issues d’un même corps de métier. " Mais une des richesses de ce club c’est la découverte d’autres univers, de différents univers professionnels", confirme Serge Clamagirand, qui présida le club l’année dernière.

Prendre ce club pour un rassemblement de personnalités qui ont pignon sur rue dans la ville en quête de moments de convivialité est un peu court pour ce club. "La convivialité, même si elle y est, n’est pas suffisante, c’est mener les actions ensemble qui nous lient."

Cette motivation à agir ensemble est d’autant plus exacerbée que le club jouit d’une pleine autonomie. " Et ça fuse ! Il y a les projets proposés par le niveau national ou international, que l’on suit ou pas. Les projets souhaités par le local, que l’on a tendance à suivre et pour lesquels il faut s’assurer qu’il y a suffisamment de personnes pour les mettre en œuvre ", lance Serge Clamagirand. Et Joël Tixier d’insister sur "ce lien local est celui qui importe pour nous. On ne peut pas mener des actions uniquement au national ou à l’international. On a besoin de l’écho local. On est en lien avec le tissu économique et associatif qui nous entoure. Nos actions ne sont pas les mêmes à Bordeaux et à Rodez".

Les initiatives locales fusent d’autant plus que le club de Rodez est un des plus importants de son district qui va, pour résumer, de Clermont-Ferrand au sud de l’Aveyron et la Dordogne. Il compte 69 membres, dont onze femmes, alors que la moyenne se situe à une trentaine de personnes. "Que ce soit dans l’aide à la restauration du patrimoine, des remises de prix dans divers domaines tels que le développement durable ou la création d’entreprise, le handisport, l’aide aux séjours à l’étranger pour les jeunes étudiants, l’aide à la scolarité pour les enfants malades, etc", détaille Alain Viala, un ancien président.

Avec une présidence qui tourne chaque année, un renouvellement de 5 à 6 personnes par an, avec un souhait non feint de rajeunir le club en accueillant des personnes âgées entre 40 et 50 ans, le Rotary poursuit sa mission, avec des actions caritatives locales, dans le sillon de la première qui a vu le jour en 1948 à Rodez sous la houlette de Pierre Carrère.