Handball - Rodez-Onet : "On connaît la recette", prévient Aurélien Simon

Deux défaites de rang, trois au total en sept matches et une actuelle place de 6e de N2. On ne peut pas dire que le Roc est en crise ou que le bateau tangue, mais la situation n’est tout de même plus aussi réjouissante qu’en début de saison. Quel est votre regard de capitaine sur ce constat ?

Ça reste du sport et il y a des facteurs qui entrent en jeu à chaque match. On connaît nos faiblesses désormais. C’est vrai qu’on avait fait un beau début de saison. On a joué une belle équipe de Lormont, sa victoire (36-28, samedi dernier) est méritée, même si on a fait une mauvaise entame de match. Après, on a deux grosses frustrations : ce sont nos deux défaites à domicile (face à Tardets, 23-25 le 9 octobre, et L’Union, 28-30 15 jours plus tard), car on avait les clés pour les gagner. Mais on a buté sur la finition. On sait que c’est un point faible, qu’il faut qu’on bosse sur ça. On en a encore parlé cette semaine en se disant qu’on vit bien, qu’on aime jouer ensemble, qu’on a tous des qualités, qu’on a un groupe très homogène ; mais qu’il fallait dans les moments un peu plus difficiles, réaccélérer sur la qualité de travail à l’entraînement pour ensuite exceller dans les performances en match. On connaît la recette. Maintenant, c’est à nous de mettre les ingrédients pour la réaliser à la perfection.

Ce match face à Libourne ce soir, et alors que vous aviez en début de saison l’objectif de rester invaincus à l’Amphithéâtre, est-ce un moment important pour la suite ?

Clairement, il faut le gagner. Déjà pour remobiliser les troupes. Et pour se faire du bien devant notre public. On est beaucoup soutenu, il y a du monde à l’Amphithéâtre. Et quand on y perd, c’est toujours blessant, frustrant, désagréable. Donc, oui, on veut retrouver la victoire devant notre public. J’ai confiance en le groupe, en les gars. On a des qualités à tous les postes, je pense qu’on peut être la meilleure équipe de la poule. Je crois en cette saison. Maintenant, il faut qu’on soit plus rigoureux, plus concentrés à certains moments, et ça fonctionnera.

Vous évoquez un déficit dans la finition devant le but. La peur de vouloir trop bien faire, voire la pression du résultat, peuvent-elles en être les raisons ?

Je ne pense pas qu’il y ait de pression ou de peur. En tout cas, je ne le ressens pas dans le groupe. Peut-être qu’on n’est pas assez concentré sur cette finition, mais on sait qu’on doit y bosser et on le fait. Car on a les qualités collectives et individuelles, les armes pour gagner nos matches. Il n’y a pas de situation dramatique. Peut-être qu’en étant aussi bien parti, on s’est dit : "ça va le faire chaque week-end" ? Mais non ! Et ça nous a appris qu’il ne faut jamais relâcher la concentration.

Malgré vos trois revers déjà encaissés, pensez-vous que l’objectif du club peut rester de terminer premier, seule place qui envoie en N1 ?

Il faut se reprendre en mains, clairement, pour aller la chercher ! Mais le championnat est long, on n’en est qu’au début. Les premiers (les Basques de Tardets) sont invaincus, certes ; mais vont-ils le rester toute la saison ? J’en suis moins sûr. C’est sûr qu’on s’est tiré une balle dans le pied. Mais on est tous des compétiteurs. Ce n’est pas fini, il peut tout arriver.

Face à Libourne, vous vous attendez à quoi ce soir ?

Je ne sais pas du tout. Leur groupe a changé après les deux ans de covid. Mais, je m’attends surtout à ce qu’on réalise, nous, un match plein. On a besoin de ça, avec des pourcentages de réussite au tir plus positifs et une défense de fer. C’est le visage qu’il faudra montrer pour aller chercher les trois points.