Football : Rodez, extérieur jour

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  • La joie des Ruthénois, en août dernier, quand David a marqué le 4e but du Raf à Valenciennes.
    La joie des Ruthénois, en août dernier, quand David a marqué le 4e but du Raf à Valenciennes. CPA - JLB
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Guillaume Verdu

Vainqueur à Nancy (2-0), samedi 20 novembre, le Raf est l’une des meilleures équipes du championnat à l’extérieur, ce qui n’était pas dans ses habitudes.

Et de quatre ! Vainqueurs sur la pelouse de Nancy (2-0), samedi, les Ruthénois ont confirmé leurs bonnes habitudes en déplacement. Après s’être imposé à Valenciennes (4-1), à Amiens (1-0) et à Niort (2-0), le Rodez Aveyron football poursuit sa collection de succès loin de chez lui. En ajoutant le nul obtenu à Dijon (1-1), le club du Piton affiche même le quatrième meilleur bilan du championnat à l’extérieur, avec 13 points. Seuls Toulouse (16), Paris FC (15) et Sochaux (14) font mieux. Une performance d’autant plus remarquable que le Raf n’a pas toujours été à l’aise chez les autres depuis sa montée en Ligue 2, en 2019. À tel point qu’avec cette quatrième victoire à l’extérieur de la saison, en seulement neuf matches, il égale déjà son total des deux exercices précédents cumulés.

Parmi les raisons de cette réussite loin de Paul-Lignon, le style de jeu mis en place par Laurent Peyrelade joue un rôle important. L’entraîneur ruthénois érige en effet depuis plusieurs années la solidité défensive, le dynamisme et les transitions rapides comme principes cardinaux. "Nous avons toujours été une équipe de contre. C’est sûr que cela ne nous dérange pas d’être en déplacement et de ne pas avoir à faire le jeu", souligne le défenseur Pierre Bardy.

Un faible taux de possession et cela lui va bien

Ce n’est donc pas un hasard si Rodez affiche l’un des plus faibles taux de possession dans la division (46,25 %, seuls Dunkerque, Le Havre et Quevilly ont moins le ballon). Ce qui est loin d’être un problème puisque, en Lorraine, les Ruthénois ont gagné avec seulement 32 % de possession.

Ces derniers mois, l’équipe aveyronnaise retrouve le goût du voyage qu’elle développait déjà à l’époque du National. Lors de la saison de la montée, en 2018-2019, 9 de ses 17 déplacements ont été victorieux. Entre-temps, la découverte du monde professionnel a inévitablement freiné le rendement. "Ce qui change, c’est que nous ne sommes plus promus", s’amuse Laurent Peyrelade.

Le signe d’une progression

Une manière pour l’entraîneur de souligner les progrès de son équipe. "Notre mentalité a évolué, nous avons un peu plus de justesse technique dans les zones importantes, poursuit-il. Les joueurs qui sont arrivés depuis deux ans nous ont aussi apporté à ce niveau."

La théorie de l’évolution est également défendue par Pierre Bardy. "Ces résultats, c’est une preuve qu’individuellement et collectivement, on progresse, assure le défenseur. On commence à connaître la Ligue 2, c’est notre troisième année." De quoi conférer un vécu qui leur permet, selon lui, "d’aborder plus sereinement les matches".

"Nous avons aussi plus de confiance en étant au milieu de tableau que derniers, poursuit-il. Nous sommes plus sûrs de nos forces et les résultats suivent." Ainsi que le goût du voyage. En Ligue 2, le Raf en a un dernier programmé d’ici la fin de l’année : à Toulouse, le 13 décembre. Même si se rendre chez le leader n’a rien de facile, il retrouvera le Stadium où il avait délocalisé ses sept premiers matches à domicile de la saison 2019-2020, en raison des travaux à Paul-Lignon. Peut-être un signe que les Ruthénois peuvent se sentir chez les autres comme chez eux…

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